LES BALLONS.
fondent en larmes ; tous pálissent à la vue de notre ardent
foyer. Nous avons quitté la terre, dis-je à mon compagnon.
—Je vous en fais mon compliment, me répondit-il : augmen-
tons le feu.Une botte de paille, imbibée d’esprit-de-vin, accé-
léra la vitesse de notre ascension. Je promenai mes regards
sur la ville, qui fuyait rapidement sous nos pieds. Les ob:
Jets terrestres avaient déjà perdu leur forme et leur vo-
lume. La chaleur brûlante que j'éprouvais à mon poste,
avant qu'on làchát les cordes, avait fait place*à la tempé-
rature la plus douce et la plus amie du corps humain ;
l'air que nous respirions me semblait avoir des qualités
bienfaisantes tout à fait nouvelles pour moi. Je dis alors :
Que je suis bien, mon cher ami! Comment vous trouvez-
vous? — Le mieux du monde. Que ne pouvons-nous dépé-
cher un courrier vers la terre! Aussitôt je jetai un grande
feuille de papier sur laquelle j'avais écrit ces mots : Tout
va très-bien. A bord de LA vite DE mopgz. Ce laconique
message fut accueilli avec transport.
«Notre élévation était, à huit heures trente-deux minutes,
au moins de 1,000 toises au-dessus du niveau dela mer.Une
flamme trés-vive et trés-claire, de 18 à 90 pieds de hauteur,
nous fit monter encore de plus de 400 toises. C'est alors que,
dans une circonférence de plus de 5 grandes lieues de dia-
mètre, la montgolfière parut s’avancer vers tous les points
de l'horizon, planer majestueusement sur toutes les têtes,
et prête à descendre aux pieds de chaque spectateur. Ren-
dons notre machine invisible, me dit en ce moment mon in-
trépide confrère. Je crus devoir modérer son ardeur; trop de
feu pouvait occasionner une déchirure considérable dans
l’enveloppe de notre globe.
« Du théâtre mobile qui nous portait, j'avais vu le lieu
de la scène la plus imposante s’agrandir par une rapide
progression : les bores de l'horizon étaient prodigieuse-
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