306 LES BALLONS.
les jambes et les bras enlacés dans les ceps de vigne, afin
de neutraliser autant que possible le mouvement horizon-
tal de la nacelle ; ils leur prêtèrent les secours les plus em-
pressés.
Dans ce voyage, la couche de nuages traversée par les
deux aéronautes avait au moins 3,000 mètres d'épaisseur;
et, après être arrivés à une hauteur de 5,900 mètres, ils
descendirent tellement vite, par suite d’une déchirure à
la partie supérieure du ballon, qu’ils parcoururent 5,800
mètres en quatre à einq minutes.
MM. Barral et Bixio recommencèrent immédiatement
les préparatifs d une nouvelle ascension aérostatique qui
eut lieu un mois après la précédente. Ils partirent encore
du jardin de l'Observatoire, et. comme la premiére fois,
Arago fut témoin de leur départ. Il prit part à toutes les
décisions arrêtées pour rendre le voyage fructueux au point
de vue de la science.
Aux plus grandes hauteurs où ils soient parvenus, les
voyageurs n'éprouvérent aucun malaise. M. Bixio ne res-
sentit pas les vives douleurs d'oreilles dont il avait souffert
la première fois, sans doute à cause de la précaution qu'il
prit de maintenir l'air contenu dans cet organe et l'air
extérieur à la méme pression, en faisant de temps à autre
le mouvement. de déglutition. Ajoutons que les deux phy-
siciens ont rencontré une couche de nuages qui avait plus
de 5,000 métres d'épaisseur, qu'ils ne sont pas parvenus
à la traverser entièrement, que leur descente a commencé
à s'opérer contre leur gré, à la hauteur d’environ 7,000
mètres, que cette descente involontaire a été l'effet d'une
déchirure qui s'était produite dans la partie inférieure du
ballon. Ils pouvaient, en jetant leur dernier lest, prolon-
ger peut-être leur séjour dans les hautes régions auxquelles
ils étaient parvenus, mais les circonstances dans lesquelles
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