LES BALLONS
Nuaces : Formes, dimensions, état hygromeétrique
et calorifique, etc.
« La multitude des formes revêtues parles nuages, que
les météorologistes ont essayé de classer sous huit déno-
minations distinctes, me paraît être à chaque instant une
cause d'erreur pour l'observateur. On ne s’entend généra-
lement pas sur la véritable signification de chaque nom, et
au surplus, cette signification précise n’a pu être détermi-
née. C’est pourquoi je me bornerai à deux désignations plus
simples et plus spécialement caractéristiques. J’appellerai
cumulo-stratus les nuages qui couvrent ordinairement la
surface du sol, ressemblent à d’énormes bouffées de va-
peur grise, à des balles de coton lorsqu’on regarde au
zénith, et paraissent se toucher en vertu de la perspective
lorsque le regard approche de l'horizon. J'appellerai cirrus
les petites nuées blanches qui apparaissent dans les hau-
teurs de l'azur, sont légéres, colorées le soir, parfois
pommelées, et planent ordinairement sous la forme de
filaments déliés. Je laisserai de côté les sératus, qui n’exis-
tent pas pendant le jour, et paraissent n’être qu'une forme
due à la perspective, et les nimbus, qui ne désignent que
l'aspect du nuage au moment où il se résout en pluie. Il
n’y aurait ainsi que deux grandes classes spéciales.
« Les premiers, les cumulo-stratus, sont situés à la dis-
tance moyenne de 1,000 à 1,500 mètres de la terre. On en
rencontre au-dessous comme au-dessus de ces limites.
« Les seconds, les cirrus, ne sont pas inférieurs à cinq
fois cetle distance moyenne des premiers.
« Pendant la journée du 25 juin 1867, le temps était
resté brumeux, et les nuages s’étendaient comme une im-
mense nappe grise formée de vastes cumulo-stratus. A