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EXPÉRIENCES DE M. CAMILLE FLAMMARION 5:7
cinq heures du soir, nous atteignimes la surface inférieure
de cette nappe à la hauteur de 650 mètres. La surface su-
périeure était à 810 mètres. Ainsi, ces nuages qui ne lais-
saient pas percer le soleil, n'avaient pas 200 métres d'é-
paisseur.
« Le maximum d’humidité relative s'est manifesté sous
la surface inférieure des nuages. L'hygrométre, marquant
là 90», marque 89 à 650 métres, 88 à 680, 87 à 720,
86 à 800, 85 à 840, au-dessus de la surface supérieure
des nuages; puis il continue de décroitre.
«La chaleur s'aceroit, d'autre part, à mesure qu on
séléve dans le sein des nuages. Le thermomètre, qui
marquait 20° au niveau du sol, est descendu jusqu'à
15 à 600 mêtres. En entrant dans la nue, il s'éléve à 16, à
650 mètres, à 17 à 700, à 18 à 750, à 19 à 810 mêtres ;
puis il décroit à l'ombre et continue d'augmenter au soleil.
« En me reportant à cette première traversée des nua-
ges dans l'aérostat solitaire, je ne puis m’empêcher de
notifier ici l'impression qui correspond dans l'àme à ces
variations sensibles. En sortant de la sphère inférieure,
grise, monotone, sombre et triste, et en s'élevant dans les
nues, on éprouve une sensation de joie indéfinissable,
résultant sans doute de ce qu'une lumiére inconnue se
fait insensiblement autour de nous, dans cette région vague
qui blanchit et s'illumine à mesure qu'on s'éléve dans son
sein. Et lorsque, parvenu au niveau supérieur, on voit tout
à coup se développer sous ses regards l'immense océan
des nuages, on se trouve toujours agréablement surpris de
planer dans un ciel lumineux, tandis que la terre reste
dans l'ombre. Un effet inverse se produit lorsqu'on re-
descend sous les nuages. On éprouve quelque tristesse
à se voir retomber du ciel dans l'obscurité vulgaire et
sous le lourd plafond qui couvre si souvent notre globe.