40 LES BALLONS.
prime par la rapidité de la descente, de s'échapper, sans
imprimer à l'appareil des secousses dangereuses.
Le parachute modére la rapidité de la descente par la
large surface qu'il présente à la résistance de l'air. Lors-
que l'aéronaute veut descendre en parachute, il lui suffit,
étant dans la nacelle fixée à celui-ci, de lácher la corde
qui lie le parachute au ballon au moyen d'une poulie. La
descente s’accomplit aussitôt avec une vitesse effrayante ;
mais l'air. qui s'engouffre dans les plis du parachute le
forceà s'ouvrir, et aussitót, vu la grande surface qu'il pré-
sente à l'air, la descente s'opére avec une lenteur suffi-
sante pour que l'aéronaute atteigne la terre sans choc trop
brusque.
L'essai du parachute fut d'abord fait sur des animaux.
Blanchard laissa tomber ainsi son chien, d'une hauteur de
2,000 métres. Un tourbillon l'arréta dans sa chute et le
porta au-dessus des nuages. L'aéronaute rencontra bientót
aprés le parachute et le pauvre animal, qui fit éclater, par
ses aboiements répétés, son inquiétude et sa joie de re-
trouver son maitre. Un nouveau courant les sépara ; mais
le parachute et le chien gagnèrent la terre sains et saufs
peu de temps aprés l'aéronaute.
L'expérience a démontré que, pour un même corps, si
la vitesse est doublée, la résistance de l’air est quadruplée;
si la vitesse est triplée, la résistance de l’air est neuf fois
plus grande; ou enfin, pour parler le langage de la
science, la résistance de l'air augmente comme le carré
de la vitesse du corps en mouvement. Il résulte de ce
principe, que, lorsqu'un corps tombe dans l'air, l'accé-
lération de vitesse qu'il éprouve d'abord, va toujours en
déeroissant, jusqu'à ce que la vitesse devienne uniforme.
Cette résistance s’accroit encore en raison de la surface du
corps en mouvement, de sorte qu’en augmentant la surface
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