e deux métres
1 appartement,
ù il se trouvait
onay, les deux
avid.
l'expérience en
firent une ma-
| delà de 20 mè-
ipit les cordes
alla tomber sur
ine hauteur de
MONTGOLFIER. 47
Les freres Montgolfier firent alors une trés-grande et
forte machine, avec laquelle ils voulurent faire constater
publiquement leur découverte.
L'expérience eut lieule 5 juin 1783. L'assemblée des
États du Vivarais se trouvant à Annonay, fut invitée à y as-
sister, et voici en quels termes en a rendu compte Faujas
de Saint-Fond, auteur de la Description des expériences de
la machine aérostatique, publiée la même année :
« Après avoir médité longtemps sur l'ascension des va-
peurs dans l’atmosphère, où elles se réunissent pour for-
mer des nuages qui, malgré leurs masses et leur pesan-
teur, se soutiennent non-seulement à de grandes hauteurs,
mais encore flottent et voyagent au gré des vents, ils en-
trevirent la possibilité d’imiter la Nature dans une de ses
plus grandes et de ses plus majestueuses opérations. Ils
concurent dés lors l'idée hardie de former, à l'aide d'une
vaste enveloppe et d'une vapeur légére, une espéce de
nuage faetice que la seule pesanteur de l'air atmosphérique
forcerait de s'élever jusqu'à la région où les orages et les
tempêtes prennent naissance. L'idée seule de ce projet
suppose nécessairement du génie, son exécution, du cou-
'age, et une téte organisée de maniére à trouver des res-
sources pour parer à la multitude d’obstacles qui devaient
enviroriner une entreprise de cette espèce.
« Illy a loin sans doute d'une experience de cabinet,
quelque délicate et quelque ingénieuse qu'elle puisse étre,
à celle où il faut que l’homme combine des moyens pour
imiter la nature dans une opération qui n'avait encore été
tentée par personne, car tout ce qui avait été fait jusqu'a-
lors pour s’élever dans l'air, n'étant fondé que sur de faux
caleuls ou sur. des pratiques chimériques, n'avait abouti
qu'à jeter un ridicule mérité sur ceux qui s'obstinaient à
prendre la route la plus opposée au véritable but.