48 LES BALLONS.
«Le jeudi 5 juin 1785, l'assemblée des États particuliers
de Vivarais se trouvant à Annonay, fut invitée par les au-
teurs de la machine aérostatique à assister à l'expérience
qu ils se proposaient de faire en public.
« Quel fut l’étonnement général lorsque les inventeurs
d'une telle machine annoncérent qu'aussitót qu'elle serait
pleine d'un gaz qu’ils avaient le moyen de produire,
à volonté par le procédé le plus simple, elle s'enléverait
d'elle-méme jusqu'aux nues! Il faut convenir alors que,
malgré la confiance que l’on avait aux lumières et à la sa-
gesse des Montgolfier, cette expérience paraissait si in-
croyable à ceux qui allaient en être les témoins, que les
personnes les plus instruites, celles même qui étaient le
plus favorablement prévenues, doutaient presque sans
balancer de son succès.
« Enfin, les frères Montgolfier mettent la main à l’œu-
vre, ils procèdent au développement des vapeurs qui de-
vaient produire le phénomène; la machine, qui ne pré-
sentait alors qu’une enveloppe de toile doublée en papier,
qu’une espèce de sac gigantesque de 35 pieds de hauteur,
déprimé, plein de plis et vide d'air, se gonfle, grossit à
vue d'œil, prend de la consistance, adopte une belle forme,
se tend dans tous les points, fait effort pour s'enlever : des
bras vigoureux la retiennent, le signal est donné, elle
part et s’élance avec rapidité dans l'air, où le mouvement
accéléré la porte en moins de dix minutes à 1,000 toises
d'élévation.
« Elle déerit alors une ligne horizontale de 7,200 pieds,
et comme elle perdait considérablement de son gaz, elle
descendit lentement à cette distance, et elle se serait sans
doute soutenue bien plus longtemps en l'air, si on avait
eu la faeilité de porter dans son exécution la solidité et
l'exactitude qu'elle exigeait; mais le but était rempli, et
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