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LES VÉGÉTAUX PERFIDES. 147
giques, car on y trouve deux des poisons les plus
violents, la strychnine et la brucine. La fève de Saint-
Ignace (Ignatia amara) et les noix vomiques (stry-
chnos nux vomica) se trouvent partout sous les
tropiques. Il rapporte à ce propos une coutume
singulière (qui rappelle les jugements de Dieu, du
moyen àge, en Europe) qu'ont les Malis de
faire dépendre la culpabilité ou l’innocence d’un in-
dividu de la force de l’estomac. L'homme accusé
d'un crime est obligé, en présence du peuple et
des prêtres, d’avaler une noix de Thangiu ; si son
estomac est assez fort pour pouvoir vomir le terrible
poison, l’aceusé est acquitté ; sinon il est considéré
comme coupable et ne tarde pas à subir son châti-
ment, car le malheureux meurt presque immédia-
tement.
Ce genre de jugement est à peu prés aussi ab-
surde, aussi injuste et aussi ridicule que le moyen
encore en usage de nos jours pour consacrer le droit
des nations. On devine que nous voulons parler de
la guerre, cette raison du plus fort qui juge les
différends des peuples, comme si les canons rayés
avalent quelque chose de commun avec les princi-
pes de la justice morale !
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