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LES VÉGÉTAUX PERFIDES. 149
son bois dur, d'un jaune pàle, et marqué de taches
noires. Des diverses espèces de strychnos (d'où l’on
tire la strychnine), celle-ci est, avec la noix vomique,
celle dont le poison est le plus violent. On a raconté
sur ce végétal bien des faits merveilleux et des fa-
bles extraordinaires dont nous nous garderons bien
de nous faire l'écho; les observations réelles faites
sur cet arbre sont du reste assez curieuses. Voici,
sous réserve encore, ce qu'en dit Thunberg, le bo-
taniste d’Upsal.
L'upas se reconnait à une grande distance : il est
toujours vert. La terre est, autour de lui, stérile et
comme brûlée. Le suc est d’un brun foncé. Îl se
liquéfie par la chaleur comme les autres résines.
On le recueille avec beaucoup de précautions. On
s’enveloppe la tête, les mains et tout le corps, pour
se mettre à l'abri des émanations de l'arbre, et sur-
tout des gouttes de suc qui en tombent. On évite
même d’en approcher de trop près ; pour cela, on
a des bambous, terminés par une pointe d'acier,
creusés en gouttière ; on enfonce une vingtaine de
bambous dans le tronc de l’arbre; le suc coule le
long de la rainure de l’acier, dans le creux des
bambous jusqu’au premier nœud. On les y laisse
trois ou quatre jours, pour que le suc puisse les
remplir et se figer : on va les arracher ensuite. On
sépare la partie des bambous qui contient le poi-
son, et on l'enveloppe avec grand soin. Ce poison
perd de sa force quand il est gardé un an.