150 LES VÉGÉTAUX MERVEILLEUX.
Les émanations de l’arbre produisent des spasmes
et de l’engourdissement. Si l’on passe au-dessous la
tête nue, on perd ses cheveux. Une goutte de suc qui
tombe sur la peau produit une violente inflamma-
tion. Les oiseaux volent difficilement au-dessus, et
si quelqu'un se pose sur les branches, il tombe
mort.Le sol est absolument stérile alentour à la dis-
tance d'un jet de pierre. Les personnes blessées avec
un dard empoisonné, éprouvent à l’instant une cha-
leur ardente suivie de convulsions, et meurent en
moins d'un quart. d'heure. 4 prés la mort la peau
se couvre de taches, le visage est livide et enflé, et
le blane des yeux devient jaune.
Foerset rapporte des expériences faites avec la ré-
sine de l’upas. « Étant à Soura-Charta, dit-il, J assis-
tai à l'exécution de treize femmes. On les conduisit
à onze heures du matin sur la place vis-à-vis le pa-
lais. Le juge fit passer au-dessus de leur tete la sen-
tence qui les condamnait ; on leur présenta ensuite
l'Aleoran pour leur faire jurer que cette sentence
était juste, ce qu'elles firent, en mettant une main
sur le livre et l’autre sur la poitrine, et levant les
yeux au ciel. Ensuite le bourreau procéda à l’exé-
cution de la manière suivante :
« On avait dressé treize poteaux : on y attacha les
coupables. Elles restèrent dans cette situation, mó-
lant leurs prières à celles des assistants, jusqu'à ce
que le juge, ayant donné le signal, le bourreau les
piqua au sein avee une laneette trempée dans la ré-