mes
is la
qui
ma-
LES POISONS. 151
sine de lupas. A l'instant elles éprouvèrent un
tremblement suivi de convulsions, et six minutes
après aucune d'elles n'existait. Je vis sur leur peau
des taches livides; leur visage était enflé, leur teint
bleuàtre, leurs yeux Jaunes.
« Jeus oeeasion de voir une autre exécution à
Samarang. On y fit mourir sept Malais de la même
manière, et j'observai les mêmes effets. »
Le descripteur hollandais donne d’autres rela-
tions que nous tiendrons pour fabuleuses. Mais
comme il s’agit dans ce qui précède de faits vérifiés
par d’autres voyageurs et expliqués par la violence
de ce poison — qui tue par linoculation d'une
seule piqüre au doigt — nous avons avec le tra-
ducteur de Darwin! admis les observations relatives
à l’arbre de Java.
Les forêts de Java offrent peu d’attrail aux voya-
geurs européens ; du moins un sentiment de crainte
se méle-t-il ordinairement a celui de la curiosité.
De toutes parts, dit Schieiden, des palmiers hérissés
d’épines et d’aiguillons, des roseaux aux feuilles
tranchantes, coupant comme des couteaux, repous-
sent de leurs armes dangereuses celui qui veut y pé-
nétrer. Partout dans ce fourré épais se dressent
d’un air menaçant de terribles orties; de grandes
fourmis noires tourmentent le voyageur de leurs
1 Médecin et oête ang
des Amours des Plantes et de plusieurs ouvrages de botanique.
Magasin pittoresque, t. 1, 1853.
lais du siècle dernier (1751-1802), auteur
Da CO}