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LES POISONS. 155
blanches à teintes verdâtres. Cette plante, de la fa-
mille des apocynées, est le tjettet des indigènes.
(Strychnos Tieuté), dont les racines fournissent le ter-
rible upas radja ou poison des princes. À la moin-
dre blessure faite au tigre avec une arme trempée
dans ce poison, ou avec une petite flèche de bois
dur envoyée par le souffle d’une sarbacane, l’animal
tremble, reste immobile pendant une minute, tombe
ensuite foudroyé et expire dans de rapides convul-
sions. La partie de cet arbre qui se développe au-
dessus de la terre est inoffensive. En continuant sa
marche, le voyageur ne tarde pas à rencontrer un
arbre dont la tige élancée dépasse tous les autres
qui l'environnent. Le trone, parfaitement. cylindri-
que et glabre, monte à 60 ou 80 pieds et porte
une superbe couronne hémisphérique qui domine
fièrement les plantes étalées humblement autour de
lui. Malheur au voyageur si sa peau vient à toucher
le suc laiteux que contient en abondance son écorce
trop prompte à s'ouvrir! des ampoules, des ulcères
douloureux et plus redoutables que ceux produits
par le sumac vénéneux, se déclarent presque aus-
sitôt. C’est l’autjar des Javanais, le pohan upas des
Malais (l’arbre du poison), l’ypo des habitants de
Célèbes et des îles Philippines. I produit l’upas or-
dinaire qui servait à l’empoisonnement des flèches,
Usage qui paraît avoir été répandu dans toutes les îles
de la mer du Sud, mais qui diminue de nos jours
à mesure que celui des armes à feu devient général.