| | 184 LES VÉGÉTAUX MERVEILLEUX.
branches couvre cette place tout entière. Affaissées n
sous leur propre poids, elles pourraient se briser, d
si les habitants ne s'étaient chargés de les soutenir
par des colonnes de marbre. Ils vouent à ce monu- g
i ment organique une espèce de culte non moins sin- s
| cère, non moins profond qu’aux édifices qui restent, ti
| derniers témoins de leur ancienne grandeur. s
Y
l
Le platane de Godefroy de Bouil'on. D
d
Je serais presque tenté de vous dire, comme l’as- e
I trologue : Ce platane que vous voyez n'en est pas un;
| — en effet, c’est une réunion de neuf platanes soudés
formant trois groupes trés-rapprochés. M. Ch. Mar-
A IV
hi üns, qui l'a observé et décrit, le regarde comme le |
i végétal le plus colossal qui existe, et M. Th. Gautier
| | l'appelle non pas un arbre, mais une forét. En com-
| mençant par l’est, dit le premier de ces écrivains, on
I voit d’abord deux troncs réunis, ayant, a 1 metre
au-dessus du sol, une circonférence de 10",80. u
Le feu y a creusé une cavité de 5 mètres d’ou- n
| verture ; puis vient un tronc isolé dont le pourtour SC
I est de 5",40. Le dernier groupe se compose de six | L
| troncs réunis, formant une ellipse courbe dont la | e
circonférence est de 23 mètres: savoir : 15 mètres | m
pour l'axe extérieur, 10 métres pour l'intérieur. qui | 14
est concentrique au premier. Cet enorme tronc a d
été creusé par le feu, car la barbarie turque n'ad-