ARBRES LES PLUS ÉLEVÉS DE LA TERRE. 301
nant au méme genre; mais il n'en existe aucune
dans le nouveau monde, où elles sont remplacées
par le yucca. Le draezena borealis d'Aiton n'est autre
chose qu'un véritable convallaria, dont il a en effet
tous les caractères. Borda mesura le dragonnier de
la villa Franqui, lors de son premier voyage avec
Pingré, en 1771, et non dans la seeonde expédition
quil fit en 1776 avee Varela. On prétend. qu'au
quinzième siècle, très-peu de temps après les con-
quêtes normande et espagnole, on célébrait la messe
sur un petit autel élevé dans la cavité du tronc.
Le caractère monumental de ces végétaux gigan-
tesques, l'impression de respect qu'ils produisent
sur tous les peuples, ont fait naitre chez les savants
de nos jours l’idée de déterminer leur âge et de me-
surer plus exactement leur grosseur. D’après les ré-
sultats de ces recherches, de Candolle, l'auteur de
l'important Traité sur la longévité des arbres, Endli-
cher, Unger et d'autres botanistes distingués, ne
sont pas éloignés d'admettre que l'origine de plu-
sieurs arbres existant. encore aujourd'hui remonte à
l'époque des plus anciennes traditions historiques,
sinon de la vallée du Nil, du moins de la Gréce
et de l'Italie. Plusieurs exemples semblent con-
firmer l’idée qu’il existe encore sur le globe des
arbres d’une antiquité prodigieuse et peut-être
témoins de ses dernières révolutions physiques.
La stérilité est pour les plantes une cause de
longévité.