232 LES VEGETAUX MERVEILLEUX.
À cóté des dragonniers qui, malgré le développe-
ment gigantesque de leurs « faisceaux vaseulaires
définis, » doivent, d'aprés les parties florales, être
rangés dans la même famille que l’asperge et les bi-
gnaces des Jardins, se place l'adansonia ou arbre à
pain de singe, autrement appelé baobab, qui appar-
tient sans contredit aux plus grands et aux plus an-
ciens habitants de notre planéte... La plus ancienne
description de ces arbres date de l’année 143 4: C’est
celle du Vénitien Louis Cadamosto, dont le véritable
nom était, Aloise de Cada-Mosto. IH trouva à l’embou-
chure du Sénégal, où il se joignit à Antoniotto Uso-
dimare, destrones dont il évalua le circuit à 1 7 toises,
c’est-à-dire environ 33 mètres. Il put les comparer
avec les dragonniers qu’il avait vus auparavant. Per-
rotet dit avoir trouvé des baobabs de 10 mètres de
diamètre.
Nous n’insisterons pas sur cet arbre, au sujet du-
quel nous avons déjà entretenu nos lecteurs, et nous
tournerons nos regards du côté des autres grands vé-
gétaux.
Au nombre des régions remarquables par l’aspeet
des végétaux qu’elles produisent, mentionnons en
passant l’île de Tahiti, la reine de l’Océanie.
Sans garder pour cette heureuse contrée le titre
peut-être trop beau de Nouvelle-Cythère, qui lui fut
donné par Bougainville, et sans représenter la vie de
ses habitants sous des couleurs aussi riantes que Ber-
nardin de Saint-Pierre, nous constaterons qu'au
l’il
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