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VÉGÉTAUX DES TROPIQUES.
encore refusées aux peuples septentrionaux. Un grand-
nombre d'étoiles et de formes végétales, les plus bel-
les précisément, telles que les palmiers, les fougères
à hautes tiges, les bananiers, les graminées arbores-
centes et les mimoses aux feuilles délicates et pen-
nées, leur restent éternellement inconnues. Les
plantes maladives qui sont enfermées dans nos serres
ne représentent que très-imparfaitement la majesté
de la végétation tropicale; mais dans la perfection du
langage, dans la fantaisie brillante du poéte, dans
l'art imitateur du peintre, sont des sources abondan-
tes de dédommagements où notre imagination peut
puiser les vivantes images de la nature exotique.
Sous les climats glacés du Nord, au milieu des landes
stériles, l’homme peut s'approprier tout ce que le
voyageur va demander aux zones les plus lointaines,
et se créer au dedans de lui-méme un monde, ou-
vrage de son intelligence, libre et impérissable
comme elle. »
A cette esquisse due au grand fondateur de la géo-
graphie des plantes, nous ajouterons des impressions
non moins poétiques, non moins élevées, duesau la-
borieux auteur des « Scènes de la nature sous les tro-
piques. » Elles continuent dignement les perspeeti-
ves ouvertes par Humboldt. « Sur les bords des lacs
et des fleuves, dit Ferdinand Denis, la chaleur du
soleil, mettant en action l’humidité bienfaisante de
ces vastes réservoirs, donne des formes gigantesques
à la végétation. Les arbres qui s’élèvent à peine en