24 LES VEGETAUX ME VEILLEUX.
d’autres endroits a la surface de la terre, prenant
majestueusement leur essor, embellissent bientot les
rivages dont 1ls attestent la fertilité. L’Amazone, le
Gange, le Méchascébé, le Niger, roulent leurs eaux au
milieu de vastes forêts qui, se succédant d'àge en
âge, ont toujours résisté aux efforts des hommes,
parce que la nature n’a point connu de bornes dans
tout ce qui pouvait perpétuer sa grandeur. Il semble
en effet qu’elle ait choisi les rives de ces fleuves im-
menses pour y déployer une magnificence inconnue
en d’autres lieux. J'ai remarqué dans l'Amérique
méridionale que les arbres, en prenant un plus
grand accroissement près des rivières, donnent un
aspect particulier aux forêts : ce n’est plus la nature
dans un désordre absolu; il semble que sa force et sa
grandeur lui aient permis de répandre une sorte de
régularité imposante dans la végétation. Les arbres,
en s’élevant à une hauteur dont les regards sont fati-
gués, ne permettent plus aux faibles arbrisseaux de
croître. Mais la voûte des forêts s’agrandit; les trones
énormes qui la supportent forment d’immenses porti-
ques en étalant majestueusement leurs branches :
elles sont chargées à leur sommet d’une foule de
plantes parasites dont l’air paraît être le domaine, et
qui viennent mêler orgueilleusement leurs fleurs
aux feuillages les plus élevés. let souvent, près de
l’humble fougère, une liane flexible entoure en ser-
pentant l’arbre immense, le couvre de ses guirlan-
des, et semble braver l’éclat du jour avant d’em-
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