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LES TROPIQUES.
bellir la mystérieuse obscurité des lieux qui. l'ont
vue naitre. »
Dans les forêts moins majestueuses où les rayons
du soleil pénètrent aisément, l’on découvre dans la
végétation une variété extrême, qui se montre à une
distance bien moins considérable. Parmi tous les
voyageurs qui ont décrit les forêts dans leurs détails,
il n’en existe peut-être point de plus exact que le
prince de Neuwied.
« La vie, la végétation la plus abondante, dit-il,
sont répandues partout, on n’aperçoit pas le plus
petit espace dépourvu de plantes. Le long de tous les
troncs d’arbres, on voit fleurir, grimper, s’entortil-
ler, s’attacher les grenadilles, les caladium, les poi-
vres, les vanilles, ete. Quelques-unes des tiges gigan-
tesques chargées de fleurs paraissent. de loin blan-
ches, jaune foncé, rouge éclatant, roses, violettes,
bleu de ciel. Dans les endroits marécageux, s’élèvent
en groupes serrés sur de longs pétioles les grandes
et belles feuilles elliptiques des heliconia, qui ont
quelquefois 8 à 10 pieds de haut, et sont ornées
de fleurs bizarres, rouge foncé et couleur de feu.
Des tiges énormes de bromelia, à fleurs en épis, cou-
vrent les arbres jusqu’à ce qu’elles meurent, après
bien des années d’existence, et déracinées par le
vent, tombent à terre avec grand bruit. Des milliers
de plantes grimpantes de toutes les dimensions, de-
puis la plus mince jusqu’à la grosseur de la cuisse
d’un homme, et dont le bois est dur et compacte,