AVERTISSEMENT.
Bibliographie des travaux de Fermat avant les publications de son fils.
Lorsque, le r2 janvier 1665, dans le cinquiéme mois de sa soixante-qua-
irieme année, Pierre de Fermat mourut à Castres, oü l'avait appelé son ser-
vice de conseiller au parlement de Toulouse, il était tenu pour le plus grand
géóométre de l'Europe (!), mais ce n'était guére par la voie de l'imprimerie
que son nom s'était répandu dans le monde savant.
Lui-méme n'avait d'ailleurs fait imprimer qu'une seule dissertation géo-
métrique, et encore avait-il gardé l'anonyme (?); cet opuscule parut en 1660,
comme annexe d'un volume publié à Toulouse, sur la cycloide, par le Pére
jésuite Lalouvére. Ce dernier faisait en méme temps connaitre, comme étant
dues à Fermat (mais publiées sans son aveu), diverses propositions intéres-
santes sur lesquelles l'attention n'a jamais, que nous sachions, été appelée
depuis lors (?).
Dans l'éloge que Lalouvére fait à cette occasion de son illustre concitoyen,
il rappelle (^) diverses mentions de ses travaux insérées par Mersenne dans
les Cogitata physico-mathematica de 1644, et il cite l'une de ces men-
lions énumérant un certain nombre de traités manuscrits envoyés par
Fermat à ses amis de Paris (*). Des autres, l'une (prefat. ad Mechanica,
n? À), sans désigner expressément Fermat, reproduisaitla plus grande partie
(1) Lettre de Pascal à Fermat, du 10 aoüt 1660 (n? 108 de la Correspondance de Fermat
dont la publieation suivra celle du présent volume).
(3) Poir ci-aprés page 211, note r, et page 199, note r.
(3) Voir ci-aprés pages 199 suiv.
(*) Foir ei-aprés page 200, note.
(3) Ce texte de Mersenne (lequel fait partie d'un 7Magni Galilei et nostrorum Geome-
trarum Elogium utile) est exactement le suivant :
« Taceo varios illos spi éx«oóv, de maximis et minimis, de tangentibus, de locis planis,
solidis, et ad sphaeram pereruditos, quos elarissimus Senator Tholosanus D. Fermatius huc