ELOGE DE FERMAT.
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ÉLOGE DE MONSIEVR DE FERMAT,
Conseiller au Parlement de Tolose
Du Iournal des Scavans, du Lundy 9. Fevrier 1665.
On a appris icy avec beaucoup de douleur la mort de M. de Fermat
Conseiller au Parlement de Tolose. C'estoit un des plus beaux esprits
de ee siecle, et un genie si universel et d'une estendué si vaste, que sl
Lous les seavans n'avoient rendu témoignage de son merite extraordi-
naire, on auroit de la peine à croire toutes les ehoses qu'on en doit
dire, pour ne rien retraneher de ses loüanges.
Il avoit toüjours entretenu une correspondance tres-particuliere avec
Messieurs Descartes, Toricelli, Pascal, Frenicle, Roberval, Hugens, ete.
et avec la pluspart des grands Geometres d'Angleterre et d'Italie. Mais
il avoit lié une amitié si étroite avec M. de Careavi, pendant qu'ils
estoient confreres dans le Parlement de Tolose, que comme il a esté le
confident de ses estudes, il est encore aujourd'huy le depositaire de
tous ses beaux éerits.
Mais parce que ce Journal est principalement pour faire connoitre
par leurs ouvrages les personnes qui se sont rendués celebres dans la
republique des lettres; on se contentera de donner icy le catalogue des
écrits de ce grand homme; laissant aux autres le soin de luy faire un
eloge plus ample et plus pompeux.
Il excelloit dans toutes les parties dela Mathematique; mais princi-
palement dans la science des nombres et dans la belle Geometrie. On