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(;UVRES DE FERMAT. — APPENDICE.
VI
OBSERVATION DE MONSIEUR DE FERMAT
SUR SYNESIUS.
Rapportée à la fin de la traduction du Livre de la mesure des eaux courantes
de Benedetto Castelli (1).
Les pages qui restent vuides dans ce cayer m'ont donné la pensée de
les remplir de la belle observation que j'ay apprise ces jours passez,
de l'incomparable Monsieur de (?) Fermat, qui me fait l'honneur de
m'aimer, et de me souffrir souvent dans sa conversation. C'est sur la
quinziéme Lettre de Synesius Evéque de Cyrene, qui traite d'une ma-
tiere qui n'a esté entendué par aucun des interpretes, non pas mémes
par le scavant Pere Petau, ainsi qu'il l'advoué luy-méme dans les Notes
qu'il a faites sur cét Autheur; Et je donne d'autant plus volontiers
cette observation, qu'elle a beaucoup de rapport avec les traitez qui
sont cy-devant. |
Cét Evéque écrit à la scavante Hypatia, qui estoit la merveille de son
siecle, et laquelle enseignoit publiquement la Philosophie, avec l'ad-
miration de tous les scavans, dans la celebre Ville d'Alexandrie. J'ay
(1) Traduction publiée par Saporta sous le titre : Z'razcte de la mesure des eaux courantes
de Benoist Castelli religieux du Mont-Cassin et Mathematicien du Pape Urbain FII.
Traduit d'Italien en Frangois avec un discours de la jonction des Mers, adresse à Mes-
seigneurs les Commissaires deputez par sa Majesté. Ensemble un "Traicté du mouvement
des eaux d'Evangeliste Torricelli, Mathematicien du Grand Duc de Toscane. Traduit du
Latin en. Francois. — A Castres, par Bernard Bareouda, Imprimeur du Roy, de la Chambre
de l'Edict, de la dite Ville et Diocese, 1664. — Le texte reproduit par Samuel se trouve
pages 84-87, sous le titre : Obsereation sur Synestus.
(?) Monsieur Fermat Saporta.