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on n'a attaché aucune importance à l'emploi de notations que Fermat, fidéle
aux errements de Viéte, a généralement évitées; mais, d'autre part, on ne
doit nullement supposer qu'il ait suivi dans tous ses écrits réguliérement le
méme systéme d'abréviations. La régle que nous avons adoptée nous a paru
concilier ce qui était dà au respect des anciennes notations et à la facilité de
la lecture; car, pour celle-ci, il est en tout cas essentiel que l'on ne passe pas
brusquement d'un genre d'abréviation à un autre.
Pour l'orthographe latine, nous avons adopté celle qui est encore aujour-
d'hui la plus usuelle, malgré les derniéres tentatives de réforme; tout d'abord
nous avons distingué l'Z et le /, l'u et le e comme le faisaient déjà les Elze-
virs (!), par exemple dans l'édition de Viéte de 1646; puis, pour chaque mot
particulier, tout en ayant grand soin de restituer certaines formes que Fermat
parait avoir affectionnées et que les copistes ont d'ordinaire négligées, nous
avons adopté l'orthographe la plus usuelle, et seulement pour les cas am-
bigus, nous avons cherché l'usage le plus fréquent dans les sources relatives
à chaque opuscule. Cependant, pour la facilité de la lecture, nous n'avons
pas hésité à substituer partout quum à cum, qui semble pourtant bien avoir
été l'orthographe de Fermat.
En tout cas, pour que l'édition nouvelle püt entiérement remplacer les
Varia dans toute recherche sur ce point, l'orthographe de l'ancienne édition,
ainsi que celle des autres sources, a été notée scrupuleusement, en méme
temps que les corrections, dans les variantes rejetées à la fin du Volume. Ces
variantes contiennent également quelques notes critiques et remarques qui
complétent les annotations mises au bas des pages du texte. |
L'accentuation a été indiquée partout oü elle a paru utile pour faciliter la
lecture; on a suivi à cet égard le modéle donné par Friedrich Hultsch dans
sa traduction de Pappus.
Les piéces qui figurent dans l'Appendice ont été réimprimées sans aucun
changement, à part quelques corrections indiquées en notes.
M. Paul Tannery s'est plus spécialement chargé de l'établissement du texte
et de la rédaction des notes de ce premier Volume : M. Charles Henry s'est
plus particuliérement occupé de recueillir et de collationner les documents.
Sans l'offre gracieuse du prince Baldassare Boncompagni, sans sa singu-
liére complaisance pour nous, la présente édition n'aurait pu étre entre-
AVERTISSEMENT.
(1) Le Diophante et les Faria de Samuel Fermat offrent à cet égard des divergences
et des irrégularités; mais en général la distinetion n'est pas faite dans le premier de ces
Ouvrages : elle l'est au contraire dans le second.