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ŒUVRES DE FERMAT.
[148, 149]
des deux racines. Soit donc l'équation corrélative be — e* — =". Com-
parons ces deux équations d’après la méthode de Viète :
ba — be — a°— e,
Divisant de part et d’autre par a — e, il viendra
b—a-r-e;
L
les longueurs a et e seront d'ailleurs inégales.
Si, au lieu de l’aire =", on en prend une autre plus grande, quoique
toujours inférieure à T les droites a et e différeront moins entre elles
que les précédentes, les points de division se rapprochant davantage
du point constitutif du produit maximum. Plus le produit des seg-
ments augmentera, plus au contraire dimminuera la différence entre a
et e, jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse tout à fait pour la division cor-
respondant au produit maximum; dans ce cas, il n'y a qu'une solu-
tion unique et singuliere, les deux quantités a et e devenant égales.
Or la méthode de Viéte, appliquée aux deux équations corrélatives
ci-dessus, nous a conduit à l'égalité b — a 4- e; done, si e — a (ce qui
arrivera constamment pour le point constitutif du maximum ou du
minimum), on aura, dans le cas proposé, b — 2a, c'est-à-dire que, si
l'on prend le milieu de la droite 5, le produit des segments sera
maximum.
Prenons un autre exemple : Soit à partager la droite b de telle sorte
que le produit du carré de l'un des segments par l'autre sou maximum.
Soit a l'un des segments : on doit avoir 6a? — a? maximum. L'é-
quation corrélative égale et semblable est be? — e*. Comparons ces
deux équations d'apres la méthode de Viéte :
ba? — b
e? —
— as —
ed:
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divisant de part et d’autre par a — e, il vient
ba + be — a? + ae +— e*
ce qui donne la constitution des équations corrélatives.