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(EUVRES DE FERMAT.
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étant donné ainsi que le diamètre AB et le centre D, le point F et la
droite FD seront également donnés. Supposons que le rapport de la
résistance du milieu plus dense à celle du milieu moins dense soit
celui de la droite donnée DF à une autre droite m donnée en dehors
de la figure. On devra avoir m «C DF, la résistance du milieu moins
dense devant étre inférieure à celle du milieu plus dense, par un
axiome plus que naturel.
Fig. 108.
Nous avons maintenant à mesurer, au moyen des droites m et DF,
les mouvements suivant les droites CD et DI; nous pourrons ainsi
représenter comparativement l'ensemble du mouvement sur ces deux
droites par la somme de deux produits : CD.m + DI.DF.
Ainsi la question est ramenée à partager le diamétre AB en un
point H de telle sorte que si en ce point on élève la perpendicu-
laire HI, puis qu'on joigne DI, l'aire CD.m -- DI.DF soit minima.
Nous emploierons à eet effet notre méthode, déjà répandue parmi
les géomètres et exposée depuis environ vingt ans par Hérigone dans
son Cursus mathematicus. Appelons n le rayon CD ou son égal DI, b la
droite DF, et posons DH = a. Il faut que la quantité zm + nb soit
minima.
Soit, pour l'inconnue e, une droite arbitraire DO; joignons CO, OI.
En notations analytiques : CO? — n°+e?— 2be, et OI? = n° + e*+ 2e;
donc
CO .m — m? n? 4- m*e? — 2 m? be, IO.b —yb? n? 4- be? -- 20? ae.
La somme de ces deux radicaux doit étre adégalce, d'apres les règles
de l’art, à la somme mr + bn.