AVERTISSEMENT.
avant tout à la clarté; le lecteur est immédiatement averti, par le voisinage du
texte, de l'importance des modifications apportées, et il est, pour ainsi dire,
invité, toutes les fois que la question peut l'intéresser, à comparer l'interpré-
tation avec les expressions de l'auteur.
Dans une traduction publiée séparément, et surtout dans un Volume sus-
ceptible d'étre vendu isolément, j'ai cru devoir tenir un plus grand compte
du texte de Fermat, et refondre par suite une traduction déjà complétement
faite pour mon usage personnel. Je ne me dissimule pas que, du compromis
que j'ai essayé entre les deux tendances indiquées plus haut, il ne pouvait
résulter une œuvre complètement satisfaisante au point de vue de l’un et de
l’autre des deux buts cherchés. Suivant ce que chacun désirera trouver dans
cette traduction, il me reprochera nécessairement, soit d’avoir trop conservé
des formes anciennes, soit, au contraire, de ne pas les avoir assez respectées.
Je ne pourrai répondre qu'une chose, c'est que j'ai fait de mon mieux et que
je suis le premier à reconnaitre les imperfections inhérentes au systéme suivi
ou plutót à l'absence d'un systéme précis et rigoureusement observé,
Les remarques que je viens de présenter ne s'appliquent pas entiérement
aux autres traductions qui suivent dans ce Volume celles des Écrits de Fer-
mat. En particulier, pour l'Zneentum norum du P. de Billy, je ne crois guère
que personne attache un intérét spécial à l'étude des notations (!) et des
formes de langage de cet auteur. Je n'ai donc conservé que les expressions
typiques, comme celles de nombres vrazs ou faux (au lieu de positifs ou né-
gatifs). Je n’ai eu, au contraire, aucun scrupule, par exemple, a traduire ter-
minus au moyen de l'expression toute moderne de forme (algébrique), qui
lui correspond assez exactement.
L'Inveentum noeum a, en tout cas, une importance réelle; il fait connaitre,
d'une facon bien détaillée, toute cette partie des recherches arithmétiques de
Fermat, qui intéressait le plus ses contemporains, tandis qu'aujourd'hui elle
est à peu près complètement négligée. L’Incentum est donc un complément
d'autant plus essentiel des OE ueres de Fermat qu'il donne la clef de nombre
des Obsereations sur Diophante, et présente la solution de plusieurs pro-
blémes numériques réellement difficiles. Pour un Ouvrage secondaire de ce
genre, que sa forme rend assez malaisément abordable dans le texte original.
une réédition de ce texte eüt été sans objet, une traduction peut rendre de
véritables services.
(4) Ce sont celles de Fermat dans ses Observations sur Diophante, c'est-à-dire celles
que Bachet avait adoptées dans sa traduction latine de l'auteur grec.