Full text: Traductions (Tome 3)

AVERTISSEMENT. 
avant tout à la clarté; le lecteur est immédiatement averti, par le voisinage du 
texte, de l'importance des modifications apportées, et il est, pour ainsi dire, 
invité, toutes les fois que la question peut l'intéresser, à comparer l'interpré- 
tation avec les expressions de l'auteur. 
Dans une traduction publiée séparément, et surtout dans un Volume sus- 
ceptible d'étre vendu isolément, j'ai cru devoir tenir un plus grand compte 
du texte de Fermat, et refondre par suite une traduction déjà complétement 
faite pour mon usage personnel. Je ne me dissimule pas que, du compromis 
que j'ai essayé entre les deux tendances indiquées plus haut, il ne pouvait 
résulter une œuvre complètement satisfaisante au point de vue de l’un et de 
l’autre des deux buts cherchés. Suivant ce que chacun désirera trouver dans 
cette traduction, il me reprochera nécessairement, soit d’avoir trop conservé 
des formes anciennes, soit, au contraire, de ne pas les avoir assez respectées. 
Je ne pourrai répondre qu'une chose, c'est que j'ai fait de mon mieux et que 
je suis le premier à reconnaitre les imperfections inhérentes au systéme suivi 
ou plutót à l'absence d'un systéme précis et rigoureusement observé, 
Les remarques que je viens de présenter ne s'appliquent pas entiérement 
aux autres traductions qui suivent dans ce Volume celles des Écrits de Fer- 
mat. En particulier, pour l'Zneentum norum du P. de Billy, je ne crois guère 
que personne attache un intérét spécial à l'étude des notations (!) et des 
formes de langage de cet auteur. Je n'ai donc conservé que les expressions 
typiques, comme celles de nombres vrazs ou faux (au lieu de positifs ou né- 
gatifs). Je n’ai eu, au contraire, aucun scrupule, par exemple, a traduire ter- 
minus au moyen de l'expression toute moderne de forme (algébrique), qui 
lui correspond assez exactement. 
L'Inveentum noeum a, en tout cas, une importance réelle; il fait connaitre, 
d'une facon bien détaillée, toute cette partie des recherches arithmétiques de 
Fermat, qui intéressait le plus ses contemporains, tandis qu'aujourd'hui elle 
est à peu près complètement négligée. L’Incentum est donc un complément 
d'autant plus essentiel des OE ueres de Fermat qu'il donne la clef de nombre 
des Obsereations sur Diophante, et présente la solution de plusieurs pro- 
blémes numériques réellement difficiles. Pour un Ouvrage secondaire de ce 
genre, que sa forme rend assez malaisément abordable dans le texte original. 
une réédition de ce texte eüt été sans objet, une traduction peut rendre de 
véritables services. 
(4) Ce sont celles de Fermat dans ses Observations sur Diophante, c'est-à-dire celles 
que Bachet avait adoptées dans sa traduction latine de l'auteur grec.
	        
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