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(EUVRES DE FERMAT.
[315, 317]
Je considère encore le quatrième terme de la seconde progression;
le méme procédé me donne les nombres 512 et 149. Il faudra donc
que le nombre donné ne soit ni 149, ni la somme de 149 et d'un mul-
tiple de 512.
Voilà la méthode uniforme dont l'application doit se poursuivre in-
définiment, et qui n'a pas été indiquée par Diophante dans sa généra-
lité, ni reconnue par Bachet lui-méme; les essais de ce dernier ont
méme été fautifs, non seulement pour le nombre 37, comme je l'ai
déjà indiqué, mais aussi pour 149 et les autres, qui tombent égale-
ment dans les limites des essais qu'il déclare avoir faits | jus-
qu’à 325 |.
98. — Diophante, V, 19
« Résoudre :
(ade macer) — xy = a}, (ant Mat ra) — Xi aj, (Bik Ek y) — d 0$ >
Ou bien le texte grec est corrompu, OU bien Diophante n'a pas
exprimé le moyen par lequel il a obtenu sa solution. Bachet croit qu'il
a été aidé par le hasard, ce que je n’admets guère, car je pense que sa
méthode n’est pas difficile à retrouver.
Il s’agit de trouver un carré plus grand que 2, mais plus petit que 3,
et dont la différence avec 3 se partage en trois cubes (').
Prenons, pour racine du carré cherché, une expression composée
Lun terme en x et de — 1, par exemple : 2 — 1. Si je retranche de
le carré de cette expression, il reste : 2 + 29 — æ*, qu’il s'agit de
décomposer en une somme de trois cubes de façon que l’équation se
réduise à deux termes de degré consécutif.
On peut y arriver d'une infinité de façons : soit 1 — 3a la racine de
l’un des cubes; pour celle du second, prenons 1 + «X, afin que la
. x 1 T :
(1) Si, d’après la marche de Diophante, on pose X1 dace cm aoo 2
1
z . ; "al I ! ! i
x3 = —, on arrive a la condition 2? (3 — —— ——o)]^7V* Diophante suppose
m mi m3 ma
1 I I I . . . * FEM * . 2
++—+— <N le carré — doit donc satisfaire aux conditions indiquées par
m3 mi mi z2
Fermat.