282 (EUVRES DE FERMAT. — CORRESPONDANCE. [33 34]
poids égaux également distants, d'une part, du centre de la Terre,
d'autre part, du centre du levier ou de la balance, ne peuvent détruire
l’équilibre.
Soient encore À le centre de la Terre ( fig. 16), EFBCD un levier en
are comme ci-dessus, de centre ou milieu B. Qu'on place un poids B
en B, ou que, le divisant en poids égaux E, F, B, C, D, on place ces
parties aux points E, F, B, C, D à des intervalles EF, FB, BC, CD
"1e. 16
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égaux, j'admets que le poids B, placé en B et supporté par ce point B,
y pèsera autant que l’ensemble des parties E, F, B, G, D placées sur
le levier suspendu en B.
Il en est ainsi parce que, EFBCD étant un are de cercle, les parties
du poids B sont toujours à la méme distance du centre de la Terre
que le poids total B. L'erreur d’Archimède consiste à n'avoir pas fait
cette remarque et à avoir supposé parallèles les lignes de chute des
graves. .
Ces suppositions faites, je puis démontrer ma proposition. Voici
seulement le cas dans lequel le centre du levier est à la méme distance
que ses extrémités du centre de la Terre (ce cas ne suppose pas la
vérité du principe du premier levier géostatique, vérité que Vous
paraissez mettre en doute ).
Soit FHN ( fig. 17) un levier dont le centre H et les extrémités F,.
sont à la même distance du centre de la Terre A. De À comme centre,
avec AH pour rayon, je décris l’arc de cercle FHN qui relie les extre-
mités du levier. Si l'on a ::Poids F:Poids N::Àrc HN : Arc HF, je
dis que le levier FHN, suspendu au point H, restera en équilibre.