COMMERCIUM DE WALLIS.
Moment où elles ont paru, j'en aie donné un exemplaire à l'imprimeur,
qui devait l'envoyer à Londres avec d'autres et le faire de là parvenir
à Oxford à votre adresse et en mon nom. Je suis trés heureux d'ap-
prendre qu'elles ne vous ont pas déplu, et que vous avez également
apprécié ce que le trés noble Huygens a ajouté à la fin sur les raison-
nements dans le jeu de dés, Votre jugement à cet égard nous est, plus
que mille autres, un clair sarant que nous n’avons ni l’un ni l’autre
mal employé nos efforts on essayant soit de rétablir soit de pousser
plus avant les Mathématiques, Mais surtout je suis charmé du mutuel
accord qu'on peut immédiatement remarquer entre vos écrits et les
miens, comme en autres choses sur ce que nous avons dit l’un et
l’autre des progressions et où l’on dirait que nous nous étions com-
muniqué nos pensées à l'avance,
Vous me parlez des questions de Fermat proposées l’année dernière
à tous les mathématiciens de l’Europe. Voici ce qui m'est arrivé à ce
sujet. Ce fut le 26 janvier de l’année passée que le très illustre M. Guil-
laume Boreel, député auprès du Roi de France Très Chrétien par les
Provinces-Unies, envoya de Paris aux professeurs de Mathématiques
de l’Académie de Leyde une lettre qui renfermait deux questions
numériques avec ce titre (5):
« Deux problèmes mathématiques proposés, comme s'ils étaient in.
solubles, aux mathématiciens de France, d'Angleterre, de Hollande et
du reste de l'Europe, envoyés le 3 janvier 1657 par M. de Fermat,
Conseiller du Roi au Parlement de Toulouse, à M. Claude Martin de
Laurendière, Docteur Médecin, et reçus par celui-ci le >1 janvier. »
« PREMIER PROBLÈME. — Trouver un cube (voir page 311, lignes 21 à
25) .... propriété, »
555
« SECOND PROBLEME, — On demande (voir page 311, lignes 26 à 27)
e Un cube, »
Cette lettre fut recue par M. Golius le 7 février, la veille du jour où
(*) Foir la Pièce 79 de la Correspondance de Fermat, T. II, p. 335.