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ŒUVRES DE FERMAT. — TRADUCTIONS.
> Tréorème. — Il n’y a aucun quarré qui, multiplié par r9, surpasse
> de l’unité un quarré multiplié par 7. »
Je répondis par la lettre suivante (^):
« Monsieur, puisque vous avez eu la bonté de me mander qu'un des
» amis de M. Frenicle veut faire imprimer le défi de M. de Fermat et
» la solution dudit S* de Frenicle, et qu'il prétend d'y joindre aussi
> la mienne avec ses abrégés, exclusions et théorèmes que M. de Fre-
» nicle a inventés pour la raccourcir, je n’ai pas voulu manquer de
» vous en remercier et de vous écrire que tout ce qu'on fera me sera
» agréable, soit qu'on l'imprime ou non. Car, n'ayant employé guère
» de temps pour la chercher et remarquant qu'il eüt fallu faire grande
» opération pour trouver les nombres requis, je me suis contenté d'y
» enseigner seulement les chemins par lesquels je voyois clairement
» que les mémes nombres, s'il y en avoit plusieurs tels, se dussent
> trouver infailliblement, en cas qu'on voulüt prendre la peine d'exa-
» miner généralement de suite tous les nombres qui y pourroient
> aucunement servir, sans penser particulièrement quels nombres en
» fussent exempts, de méme comme a fait M. de Frenicle; de sorte
» que ma méthode n'étant que analytique, c'est-à-dire expliquant
» comment on peut par le moyen de l'Algebre découvrir les chemins
» par lesquels ces nombres peuvent étre cherchés, je serois d'avis
» que, si on la veut faire imprimer, l'on y ajoutàt ces mots :
» Moyen analytique de chercher ces nombres, trouvé par François de
» Schooten, ou bien
» Suit le mode de recherche de ces nombres par I’ Algébre, comme la
» trouvé Fr. de Schooten.
» Ce qui la feroit plus recommandable, seroit d'y ajouter de plus
» les abrégés, exclusions et théorèmes de M. de Frenicle, afin que
» cela ne semble pas être trouvé pour rien, mais y serve pour embel-
» lissement et plus grande perfection de cette matiere. Je vous en
(1) Cette Lettre de Schooten est en francais, sauf les mots imprimés en italique.