COMMERCIUM DE WALLIS.
» laisse tout le Pouvoir. Dans ma solution, je voudrois bien que ces
» mots en fussent effacés :
» ne pouvant d’ailleurs reconnaitre une voie plus abrégde pour par-
» Venir sûrement au but,
» etau lieu de ces mots
» à moins que M. de Fermat n'ait peut-étre imagine pour établir les
» égalités quelques abréges, ete.
» j'aimerois plutót ceux-ci :
" à mons que M. de Fermat n'ait Peut-être imaginé pour établir les éga-
» lites quelques abrégés généraux (qui en tout cas ne se sont pas pre-
» sentés à mon esprit).
» En finissant, je demeure, ete. »
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De Leyde, ce 29 de mai 1657.
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Les choses en étaient là quand enfin parut à la lumière le Traité in.
titulé : Solution de deux problemes, etc. et qui est, je pense, le même
que celui dont vous m'avez parlé dans votre Lettre; le susdit ambassa-
deur prit soin de nous en faire expédier deux exemplaires, le 26 oc-
tobre, l’un pour moi, l'autre pour Huygens. Dès que je l’eus vu, je ne
pus que m'étonner de l'orgueil de l'auteur, qui, dans son avant-
propos, adressé à M. Digby, ne rougit pas de s'exalter en ces termes :
Tres illustre Seigneur, voici que Paris donne cette solution de problèmes
que ni vos Anglais, ni les Belges n’ont Qucunement pu trouver; la Gaule
celtique est fière d'enlever la palme à la Narbonnaise, etc.
et autres semblables plus loin; comme si ce fût une affaire d'État que
de connaitre ces nombres et que chacun dût attacher tant d'impor-
tance à cette solution qu'il ne sût où employer plus utilement son
temps. A voir le titre méme, je n'ai pu ne pas ressentir une certaine
indignation en voyant l'auteur de ce Traité y amener une certaine In-
quisition sur ma solution; car je n'avais jamais attendu de France au-
cune Inquisition ; et je croyais méme l'auteur trop sensé pour faire ou
laisser faire, sur une chose aussi indifférente et de si faible impor-
FgnMAT. — Ill.