576 (EUVRES DE FERMAT. — TRADUCTIONS.
ment mon avis à l'occasion de la publication de ces lettres, je ne puis
que vous remercier tres humblement de votre égard par moi. Si j'a-
vais imaginé qu'elles devaient survivre à leur lecture par vous, moi
qui les écrivais, comme si j'avais été à converser avec vous de vive
voix, j'y aurais certes marqué avec plus de soin et d'attention le res-
pect que je professe pour vous.
Si ma santé et ma force me le permettaient, je vous entretiendrais
de diverses particularités que je suis obligé de remettre à une autre
fois, quoiqu'en vérité vous puissiez raisonnablement trouver cette
lettre assez longue et fastidieuse pour avoir plutôt besoin de pardon
et d’excuse ; mais j'ai tant de plaisir à vous entretenir qu’il me coûte
beaucoup d’en finir. Comme je viens seulement de me relever d'une
maladie qui m'a retenu pres d'un mois dans mon lit, je ne suis pas
capable d'écrire plus longtemps; c'est d'ailleurs la premiere fois
depuis que je suis levé, que jemploie ma plume pour une affaire
de quelque importance. En envoyant hier votre lettre à M. Fermat,
j'ai été obligé d'employer la main de mes secrétaires. Je vous sou-
haite tout bonheur et, prenant respectueusement congé de vous, je
demeure,
Digne Monsieur,
Votre tres humble et tres obeissant serviteur,
KENELM DiIiGBY.
Paris, 4 mai 1658.
LETTRE XXXVII
(renfermée, avec la suivante, dans la précédente)
FermaT A KEnELM DiczY.
Toulouse, 7 avril 1658.
(Voir la Correspondance de Fermat, n° 91, Tome II, page 374.)