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ESTERIORE DELLA CHIESA DI SANTA MARIA DI NAZARETH. EXTERIEUR DE L’EGLISE DE SAINTE-MARIE DE NAZARETH.
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Brillovano ancora di tutta la lor luce le stelle, e già i Veneziani erano nelle chiese per assiste- Les étoiles brillaient encore de toute leur clarté, et déjà les Vénitiens étaient réunis dans les
re al mattutino, indi alle preci che ogni dì si facean sulle tombe; frugale al meriggio era il loro églises pour assister aux matines, et après aux prières que l’on faisait tous les jours sur les tombeaux;
pasto; brevi, e senza frasche sul vespero i conversari; ordinaria la caccia, e il tirar coll’ arco, o colla à midi ils prenaient un repas frugal, et vers le soir ils se réunissaient pour si livrer à de courts et
balestra al bersaglio; frequenti il nuoto, l’armeggiare e la corsa, esercizii tutti, che fortificano i sérieux entretiens d’ où la frivolité était bannie ; leurs amusemens ordinaires étaient la chasse et le
muscoli, e popolo navigatore e guerriero abbisognava di ciò, perciocchè i muscoli erano allora tir à l’are, ou à l’arbalète, les exercices de la natation, de la joùte et de la course leur étaient habi-
quasi i soli garanti della sua prosperità; non avea quel popolo palagii ma case, però comode e tuels, et tous ces exercices qui fortifient les museles étaient d’autant plus nécessaires à ce peuple na-
vaste; le corna dei cervi e le zampe dei cinghiali uccisi nelle caccie unicamente adornavano le vigateur et guerrier, que les muscles étaìent alors presque les seuls garans de la prosperité ; ce peu-
pareti umilissime di quelle; grande e generoso era l’amor per la patria, per la indipendenza, per ple n’ habitait point de somptueux palais, mais des maisons vastes et commodes; le bois des cerfs
la gloria, ed in quel mezzo arditamente si lanciavano in aria gli archi acuati della chiesa dei santi et les pieds des sangliers quw’ils avaient tués à la chasse étaient les seuls décors de leurs humbles
Giovanni e Paolo, a quella foggia sì eccelsa, sì imponente, per cui, siccome dice Rambèe, dimo- murailles; leur amour pour la patrie, pour la gloire, était grand et généreux, et c’est dans ce
strar si voleva anche per essi una tendenza verso la libertà, foggia, della quale il cuore e la méème temps qu’ ils élevaient à une si grande hauteur et avec tant de hardiesse les ogives de l’é-
mente ricevono emozioni diverse e sublimi. Al contrario, quando protratti fino a tarda notte i con- glise des Saints-lean-et-Paul d’ une manière si excellente et si imposante, comme s’ ils eussent vou-
viti, quando la lacuna, ammantata già dal roseo dell’ aurora, risonava delle più dolci melodie, quan- lu démontrer au moyen de ces ogives, d’ après ce que dit Ramée, une tendance vers la liberté,
do, con grande prova di perduta magnanimità, si piagneva nel pensare alle fatiche, ed ai perico- manière dont le coeur et l’esprit recoivent des émotions diverses et sublimes. Tout au contraire,
li, cui nelle battaglie sarebbero andati ad esporsi i soldati, quando palagii, non più case, ri- lorsque les festins furent prolongés jusqu’ à une heure fort avancée de la nuit, quand l’aurore
splendettero di pitture, di lavori a fresco, di stucchi, di statue lascive, di quadri con cornici di ayant déjà répandu sur la lagune son manteau eouleur de rose et que celle-ci résonnait encore des
cipresso dorate, di suppellettili di ebano finamente intarsiate di avorio, e di sedie, e di sgabelli, plus douces mélodies, quand par des preuves évidentes on montra que toute magnanimité était per-
e di cortinaggi e di bandinelle di seta o di raso, quando finalmente i Veneziani apparirono non due, et que l’on pleurait è la seule pensée des fatigues et des périls auxquels seraient exposés les sol-
più semplici nei costumi, non più moderati nei desiderii, e non più di alto e libero animo, anche dats dans les batailles, quand ce ne furent plus de simples maisons qu’ils habitèrent, mais des palais
|’ architettura, dimenticati i grandi e perfetti esemplari già esistenti a Venezia, nella guisa stessa che resplendissans de peintures, d’ouvrages à fresque, de stues, de statues lascives, de tableaux à cadres
Venezia si dimenticava degli esempii nobilissimi dei suoi maggiori, si risentì delle mutate abitu- de eyprès dorés, de meubles en ébène délicatement incrustés d’ivoire, de siéges, d’escabelles, de cour-
dini, e stupendamente conformandosi ad esse, si mostrò a rovescio. Deturpata quindi ogni forma, tines et de tentures de soie, ou de satin, quand, enfin, les Vénitiens ne se montrèrent plus simples
mutilati frontispizii, rovesciate volute, tagliati angoli, ondeggiati architravi e cornicioni, profuse dans leurs costumes, modérés dans leurs désirs, et quils eurent perdu leur esprit élevé et libre, de
mensole, cartocci e meschinità di ogni sorte, offrirono gli edifizii, specialmente le chiese. ’imma- méme l’ architecture elle aussi délaissa les grands et excellens modèles qui existaient dejà à Venise, et
gine quasi di altrettante scarabattole eseguite da fantastici ebanisti de la méme manière que Venise oubliait les nobles exemples de ses ancétres, elle se ressentit des ha-
bitudes qu’elle avait changées, et s’v conformant d’une manière surprenante, elle se montra sous un
tout autre aspect.
A questo bizzarro modo, essendo già al termine il secolo decimosettimo, s’innalzava la chiesa Lorsque toute forme eut été défigurée, que les facades furent mutilées, les volutes renversées, les
di santa Maria di Nazareth, dei padri Carmelitani scalzi. angles coupés, que les épistyles et les corniches représentèrent des ondulations, que les consoles,
les cartouches et des mesquineries de toutes sortes furent employées avec profusion, les édifices
et surtout les églises offrirent presque l’image d’ autant de petites armoires è grillage, exécutées par
de fantastiques ébénistes. Ce fut d’après ce faire bizarre, que vers la fin du dix-septième siècle, l’on
construisit l’ église de Sainte-Marie-de-Nazareth, des Carmes déchausses.
Il prospetto, opera di Giuseppe Sardi, e frutto della religiosa munificenza del patrizio Giro- La facade de cette église, composée de deux ordres, dont le premier est corinthien, le second
lamo Lion-Cavazza, è formato di due ordini, il primo corintio, il secondo composito. La chiesa, composite, est de Joseph Sardi; le patricien Jéròme Lion-Cavazza dans sa religieuse munificence
lavoro di Baldassare Longhena. è ad una sola nave. con tre cappelle per parte, di cui le due di ‘fournit les fonds nécessaires à sa construction. L’église. oeuvre de Balthasar Longhena. est d’ une