PRÉFACE.
et à prévoir les effets qui doivent résulter de causes
connues.
Je remarquai ensuite que chacun de ces points
de vue principaux se subdivise en deux points de
vue subordonnés. Ainsi, dans les objets consi-
dérés en eux-mêmes, on peut n’étudier que ce
qu’ils offrent immédiatement à l’observation, ou
chercher ce qui y est d’abord caché, et que nous ne
parvenons à connaître qu’en analysant ou en in-
terprétant les faits. En conséquence , dans une
première subdivision de la physique générale, je
compris toutes les vérités qui se rapportent aux
phénomènes et aux propriétés inorganiques que
nous pouvons observer immédiatement dans les
corps, et qui constituent ce qu’on appelle physique
expérimentale ; puis je formai une autre subdivision
des vérités relatives à ce qui est caché dans ces
mêmes corps, c’est-à-dire aux éléments dont ils
sont composés et qu’on ne peut connaître qu’en
les analysant. La chimie devint ainsi pour moi la
seconde partie de la physique générale.
À l’égard du second point de vue principal, où il
s’agit de comparer et d’expliquer les faits, il se
subdivise aussi en deux points de vue subor-
donnés. L’un étudie les modifications successives
qu’éprouve un même objet, soit dans ce qu’il a
d’immédiatement observable, soit dans ce qu’on y
VIII