Full text: Essai sur la philosophie des sciences, ou exposition analytique d'une classification naturelle de toutes les connaissances humaines (2. partie)

Ï 
M. Ampère , qu’il est permis de nommer tout à 
$ côté d’eux, tant pour la portée de toutes les 
E idées que pour la grandeur particulière d'un 
T résultat. Chez ces autres hommes éminens que 
& j'ai cités, une volonté foide et supérieure diri- 
? geait la recherche, l’arrêtait à temps, l’appesan- 
tissait sur des points médités , et, conime il ar- 
5 rivait trop souvent, la suspendait pour se dé- 
tourrier à des emplois moindres.Chez M. Ampère 
l’idée même était maîtresse. Sa brusque inva- 
sion, son accroissement irrésistible, le besoin 
de la saisir, de la presser dans tous ses enchaî- 
? nemens, de l’approfondir en tous ses points, 
c entraînaient'ce cerveau puissant auquel la vo« 
} lonté ñe mettait plus aucun frein. Son exemple, 
S c’est le triomphe , le surcroît , si l'on veut, et 
5 l’indiscrétion de l’idée savante ; et tout se con- 
7 fisque alors en elle et s’y coordonne ou s’y con- 
5 fond. L’imagination , l’art ingénieux et compli- 
“ qué, laruse des moyens, l’ardeur même de cœur, 
; ÿ passent et l’augmentent. Quand une idée pos- 
s sède cet esprit inventeur, il n’entend plus à 
q rien autre chose, et il va au bout dans tous les 
sens de cette idée comme après une proie , ou 
plutôt elle va au bout en lui se conduisant elle- 
même, et c’est lui qui est la proie: Si M. Am- 
3]
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.