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Le BOMBARDIER FRANÇOIS. gor 
étéridre fur ‘une planche mouillée pour les laiffer refroidir; l’Artificier 
[e frotte les mains avec du fuif de mouton ou de l’huile , forme les 
Tourteaux en faifant 3 ou 4 cercles entrelaifez depuis 6 pouces juf- 
qu’à 12 de diametré,. enfuite on les fait bouillir dans la compofition: 
fuivante.. [ 
On fait fondre enfemble dans une marmite de fer ‘douze livres de 
poix noire, huit livres de refine, & quatre livres de fuif de mouton, 
à quoi l’on ajoute un demi-pot d’huile de lin, ou un pot d’huile com- 
mune : après que les T'ourteaux font bien imbibéz , on les retire & 
on les trempe dans l’eau pour les refroidir. . 
On met les‘T'ourteaux dans des refchauds de rempart, pour éclairer 
pendant la nuit , on en jette aufli pour mettre le feu au pañage du 
foffé , .& dans nombre d’occafions où 1ls peuvent devenir fort utiles. 
. Pour faire les Fafcines godronnées, on prend des brins de farment 
de la longueur d’un pied, on peut aufli fe fervir de branches de bois 
de bourdaine ou bois blanc fans feuillages ; on les fait tremper comme 
les Tourteaux , avec lés mêmes précautions, dans la premiére compofi- 
tion ; on en forme enfuite de petits fagots de 4 à 5 pouces de diame- 
tre, reliez avec une-harre godronnée ; . on les jette dans la feconde 
compofition pour les bien imbiber , après quoi on les trempe dans 
l'eau. Ces Fafcines fervent auili à mettre le feu au paîfage du foflé, 8: 
à donner de l’inquietude. aux Afliegeans. 
Compofition dés Balles à feu qui fe jettent avec Je Mortier. 
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Les Artificiers s’y prennent differemment pour compofer les balles 
à feu y mais je m’en tiendrai à la façon qui a été enfeignée à l’école 
de Grenoble dans un petit traité des feux d'artifice de guerre d’où j'ai 
tiré une partie de celui-ci , -m’ayant paru plus clair &. plus détaillé 
qu’aucun de ceux qui font venus à ma connoiffance. - 
Pour compofer cette balle à feu , il faut trente livres. de poudre, 
cinq livres de poix blanche ou refine, dix livres de poix noire, deux 
livres de fuif de mouton , deux livres d’étoupes, quatre grenades char- 
gées, quatre cordes pour les montans, groffes environ comme le doigt, 
iongues chacune de quatre pieds 8 demi , fix braffes de corde de la 
groileur du petit doigt , & de la toile pour faire un fac de 11 pouces 
de dtametre fur 22 pouces de hauteur. 
- Il faut faire fondre la poix dans une marmite de fer, ou chaudiere ; 
lorfqu’elle fera fondue, y jetter les deux livres de fuif de mouton que. 
P 3 l'or