346 LE BOMBARDIER’FRANCOIS;
pour y mettre de la poudre grainée; quand on Îes deftine à des rouës,
on les remplit totalement en ‘continuant à mettre ‘de la compofition
de maflif jufqu’au bout. 1"
Les rouës font otogones, chacun de leurs côtés ayant 8 pouces-de
longueur , ce qui fera.un otogone inferit dans un: cercle dé z 1 pouces
de diametre ; chacune des huit jantes de ces rouës aura 8 lignes de lar-
geur fur 1 1 lignes d’épaifleur ; il regne autour -du côté exterieur de ces
Jantes un canal, dans lequel fc poferont les fufées volantes ,afin de les
arrefter plus fortement à laroué.
Les rais feront au nombre de huit , & feront pofez au milieu des:
jantes qu’on attachera enfemble aux angles de l’oétogone, par des te-
nons & des mortoiles collez avec de la colle forte: ‘Les rats auront 6
pouces 3 lignes de longueur, fans compter ce qui entrera dans le bois
des jantes & du moyeu ; ils auront 10 lignes de diametre: le moyeu
aura 3 pouces 10 lignes de diametre au gros bout, 18 lignes au petit ;
& 5 pouces & demi de longueur : l’effieu aura 9 lignes de diametre, &
6 pouces de longueur ;- fans compter ce -qu’il en doit entrer dans le
bois où on l’enfoncera pour le tenir arrefté. Les figures 1,2 & 3 de. la
planche vi. , font voir comiment doit être cêtte rouë : on conçoit
qu’elle doit être faite de bois bien fee. 5
La rouë étant ainfi prefte à charger , on roule une demi-feuille de
papier ordinaire autour du bout des fept fufées volantes qu’en y veut
attacher, & on arrefte le papier avec de la ficelle, comme on voit à la
figure 7« la huitiéme fufée fera à l’ordinaire ,la rouë devant finit par
un coup. |
Pour commencer à charger , on pofe à l’extrémité d’une des jan-
tes un morceau de fort carton doublé , fur lequel on pofera le bout
amorcé de la premiere fufée , qu’on liera un peu au deffus de l’é-
tranglement ; ainfi elle fe trouvera preffée contre le carton, qui le fera
en même tems contre la jante y l’autre partie du carton étant libre
pour couvrir l'extrémité de la derniere fufée, afin d’empêcher' que le
feu de la premiere ne la brûle par le bout, & ne lui fafie prendre
feu au commencement ; ce qui ne manqueroit pas d’arriver fans. cet-
je précaution. [ { [
Avant de mettre une feconde fufée fur la rouë, on introduit dans le
trou qu’a laiflé la broche un morceau de fil de coton préparé, de 5 ou
6 pouces de longueur, & on l’y enfonce aveé un morceau de bois jufqu’à
ce qu’il tienne bien; alors on fait entrer ce coron, & le bout amorcé de
la fufée, dans la cavité du papier qu’on a roulé autour de la premiere
fufée ;