PREMIÈRE PARTIF.
S }
Les kilogrammes en platine qui ont été comparés les uns aux autres en février
et mars 1859 sont:
1) le kilogramme prototype en platine des Archives;
2) le kilogramme platine de l’Observatoire Impérial de Paris:
3) le kilogramme type platine du Conservatoire des Arts et Métiers:
4) le kilogramme platine de Rerlin étalonné en 1817.
D’après la définition, ces divers kilogrammes doivent être parfaitement identiques
comme poids, quand les pesées sont faites dans le vide absolu. Mais comme les pesées
sont faites ordinairement dans l’air atmosphérique, l’identité de poids n’existerait que si
ces kilogrammes déplaçaient exactement le même volume d’air; en d’autres termes,
s'ils avaient identiquement le même volume. Or, le platine qui constitue ces kilo-
grammes a des densités très-différentes; il faut donc, avant tout. déterminer le volume
de chacun des kilogrammes,
Leur forme est celle d’un cylindre à base circulaire; on doit done connaître la
hauteur du cylindre et le diamètre de sa base. On a supposé que les deux bases
n'étaient pas rigoureusement parallèles, de plus que les sections menées parallèlement
aux bases n’étaient pas absolument circulaires,
La hauteur du cylindre a été déterminée:
1) suivant l’axe du cylindre;
2) suivant quatre génératrices placées à 90° l’une de l’autre.
On a admis la moyenne de ces cina déterminations comme hauteur du cvlindre
parfait de même volume.
Les diamètres du cvlindre ont été mesurés. snivant deux nlans méridiens rectan-
gulaires :
1) sur la section située au milieu de la hauteur;
2) sur deux sections très-rapprochées des deux bases.
On a pris, pour diamètre du cylindre parfait équivalent. la movenne des six
déterminations que nous venons de définir.
Ces diverses mesures ont été faites, avec le plus grand soin, par Mr. Yvon-Villar-
ceau, astronome de l’Observatoire Impérial, à l’aide d’un comparatenr de Gambey qui
appartient au Conservatoire des Arts et Métiers.