Full text: Cours d' architecture, ou traité de la décoration, distribution et construction des bâtiments (Tome Sixiéme)

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vu qu'il eff reconnu que la pouflée agit de- préfè- 
rence vers cet endroit. 
Un arc boutant E s’appareille «en vouffoirs 
comme une voûte. C’eft un corps intermédiaire » 
deftiné à reporter contre un pilier-butant le poid 
& la pouffée de la partie fupérieure d’une voûte : 
mais ilne peut bien remplir cet objet qu’autant qu'il 
ef placé dans la ligne de direction de la pouffée de 
cette partie fupérieure , de manière à faifir la voûte 
vers le milieu de fes reins, ou entre fon impofte 
& fa clef, & de manière à former par l’inclinaifor 
de fon couronnement un efpèce de continuité juf- 
qu’au pilier-butant. Les arcs-boutans {font toujours. 
employés de cette façon dans les plus beaux 
ouvrages des Goths : c’étoit par leur fecours qu'ils 
parvenoient à donner tant de légereté aux piliers 
de leurs nefs. Il eft vräl que les voûtes ogives 
font bien plus favorables à cette difpofition que les 
voûtes plein- ceintres on elliptiques : auifi dans les: 
ouvrages modernes a-t-on pris le parti de dénatu- 
rer les arcs-boutans;& fous le prétexte de leur don- 
ner une forme plus agréable qu’un fimple arc de 
cercle, au lieu de les placer comme autrefois, on les 
fait moitié contre fort, moitié arc-boutant, ainfi 
qu’il e repréfenté en À , fig. VII. ph LAXXVI. 
Il y a des Edifices Gothiques où l'on remarque 
jufqu'à deuxarc-boutans appliqués à la même voûte, 
l'un au-deffus de l'autre , & venant aboutir contre 
le même pilier-butant. Le fupérieur ef d'ordinaire 
ftué vis-à-vis la demi-voûte, comme il vient d'être 
dit , & l’inférieur vis à-vis la naiflance de la voûte. 
Peut-être pourroit-on avec raifon regarder lefecond 
arc-boutant inférieur comme un double emploi: cas 
la voûte ogive n'ayant que peu ou point de pouffée- 
à fa naiffance , paroit n'avoir aucun befoin d'être 
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