‘é
“x
mA
ain
ts
67 0 ae
a) SE
=, Ts ne
se,
Res
fa
74iee,
MN
Pa
à
Cet ET
a
À
RS.
2 ESS
art
RARE
rss
rer
ma
LE
#
5
32 Cours
crampons & des liens de fer, changer fa dire@tion
naturelle , fe permettre à volonté des ouvertures
dans {es piédroits, transférer la force des piédroits
du bas en haut , en les élargiffant vers la rerombée
d’une voûte par des trompes , des encorbellements
& d'autresmoyens femblables. Ainfi » felon ce fiftë-
me, ce ne feroit plusla bonne affiette des pierres ,
leur appareil, la relation des fupports avec la pouf-
fée des voûtes, qui garentiroient la folidité d’une
conftruétion ; ce feroit le foible qui porteroit ridi-
culement le fort ; il n’y auroit plus de principes ,
plus de füreté pour les citoyens ; ils feroient fans
ceffe en danger. L'art confitteroit à bâtir en porte-à-
faux, à prodiguer les liens de fer, & à les fubftituer
arbitrairement aux contre-forts & aux pilers-
butans, pour contenir les pouffées. Qu'un feul
crampon vint à rompre ou à faire éclatter la pierre
où il feroit fcellé , tout feroit dit, voilà un bâtiment
fouvent de plufieurs millions , au moment qu'on s’y
attendroit le moins , fubitement renverfé en fup-
pofant toutefois , qu’on fût parvenu à conduire
une aufli extravagante bâtiffe jufqu’à fa fin.
Pour faire fentir la conféquence de cette manière
de bâtir,& combien il eft important de ne point aban-
donner les principes reçus, nous en allons décrire
un exemple que nous avons deffiné depuis peu à
Lille en Flandres , dans l’Eglife des Auguftins, qui
eft un bâtiment moderne.
Nous avons vu précédemment que, pour éviter de
donner dire&ement aux piliers d’une nef une cer-
taine groffeur, on fe bornoit à leur faire feulement
porter la retombée de la voûte, & que l’on rejettoit
par le moyen d’un arc-boutant l'effort de fa partie
fupérieure vers des piliers-butans, placés en cor-
refpondance le long des murs pourtours des bas-
CÔtés :