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36 COURS
_ Nous avons dit plus d’une fois, qu’il falloir
qu'un piédroit ou pilier dettiné à porter une
voûte ou un corps quelconque de maçonnerie ,
eût au moins une groffeur {fuffifante pour ne pou-
voir être écrafé fous le fardeau 3 Mais nous n’a-
vons point appris comment l’on apprecioit cette
grofleur. Si l'on confulte les gens de, l'Art, on
verra qu'ils ne procédent à cet égard qu’au hafard,
en mettant plus que moins , & fans connoître les
bornes certaines où ils pourroient s'arrêter. Tout
ce que l'on fait en général à cet égard , c’eft que
les. pierres réfiftent au fardeau , à raifon de leur
denfité , ou ce qui revient au même proportionel-
lement à leur pefanteur ; & qu'une pierre dure,
dont le pied-cube pefe à- peu-près 150 livres,
doit porter conféquemment davantage que la
pierre tendre , qui ne pefe qu’environ 1 [5 livres ;
mais on ne connoît pas précifement le poids que
chaque forte de pierre feroit en état de fupporter
au befoin. Cela feroit cependant d’une grande
utilité à favoit en bien des occafions , & facili-
teroit d’alleger les bâtifles, en ne donnant aux
murs & aux piédroits , que la force néceffaire.
Il ne faudroit pour cela qu'avoir une fuite d’ex-
périences faites en grand , & bien conftatées fur
la réfittance qu’opère fous le fardeau chaque forte
de pierre, ou du moins une fuite d’obfervations
faites d'après les Edifices les plus eftimés par la
legéreté de leur points d'appui , à l’aide defquelles
on pût juger, par approximation » jufqu'à quel
point il feroit permis de réduire le volume des
murs, des piliers , ou des piédroits d’un bâtiment ,
fans aucun rifque pour fa folidité.
Il nous a été communiqué des obfervations
fur cet objet important » Qui, au défaut d’expé-