Full text: Structure de l'Algérie

CHAPITRE III 
TENDRARA 
À l’ouest de l’étranglement hodnéen (fig. 25), l'Atlas tellien et 
l'Atlas saharien ne sont plus en contact, ils sont séparés par une 
très large zone intermédiaire, celle des Hauts Plateaux proprement 
dits. 
C’est la zone des grands chotts, et on a déjà dit que les chotts 
actuels ont des ancêtres à travers tout le passé continental de 
l'Algérie, depuis le trias. Les Hauts Plateaux sont donc encroûtés 
de dépôts continentaux, plus encore que l’Atlas saharien, sur une 
plus grande épaisseur, et sur une plus grande superficie. En un 
nombre restreint de points on peut observer directement le sub- 
Stratum, dont la structure pourrait donc être matière à contes- 
tation. 
Il est naturel d'admettre que le point le plus élevé de Hauts 
Plateaux a chance d’être aussi celui autour duquel le substratum 
affleure le plus largement. A partir du Hodna, qui est à 500 mètres 
au-dessus du niveau de la mer, le sol monte progressivement 
jusqu’à la frontière marocaine et au delà, jusqu'à la Moulouya. 
Les sommets sont là, dans une région qui fait politiquement partie 
du Maroc; mais qui, physiquement, est un simple prolongement 
des Hauts Plateaux algériens, leur extrémité occidentale. On 
a quelquefois donné à cette région le nom de Dahra, qu'il peut 
être commode de retenir, même s’il n’est pas usité dans le 
pays, ce qui est bien possible. Le Dahra dans son ensemble a 13 ou 
1400 mètres; des points atteignent 1 600 mètres, comme par 
exemple le Djebel Tendrara. 
Nous en avons aujourd’hui, et depuis peu, une bonne image 
topographique, la carte au 200 000€ du bureau topographique du 
Maroc; édition provisoire, mais l'édition définitive n’en différera 
que par des détails insignifiants. 
  
  
  
  
  
 
	        
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