Full text: Structure de l'Algérie

   
CHAINE DES BIBAN ET SIERRA DU HODNA 143 
du Hodna ils représentent la muraille terminale du Tel C’est 
elle que nous appellerons sierra du Hodna. 
Sur la carte schématique dressée par M. Savornin : (fig. 31), 
entre les deux coulisses voisines et parallèles le contraste ressort 
au premier coup d’œil avec une netteté admirable ; la simplicité 
rectiligne des Biban: l'éparpillement confus des éléments dans la 
sierra du Hodna. 
La description géologique détaillée accuse ce contraste et en 
rend compte. Dans ce que nous avons appelé sierra du Hodna, 
M. Savornin retrouve les traces mélangées de plusieurs plissements 
d'âge et d’allure très différents ?, Il y à des dômes qui rappellent 
l'Atlas saharien, et qui évoquent un socle continental faiblement 
ondulé. Ce sont de vieux dômes cassés, effondrés, bousculés par de 
violents plissements ultérieurs. Ces plissements violents qui ont 
amené des surrections d’écailles, des chevauchements, intéressent 
les dépôts marins du cartennien sous lesquels les dômes sont plus 
ou moins ennoyés. C’est que nous sommes ici à la limite des deux 
grandes zones, socle continental d’une part et géosynclinal de 
l’autre. Nous sommes aussi sur l'emplacement exact du bras de 
mer Cartennien, zone de plissements récents intenses. 
Il ne saurait être question ici de suivre M. Savornin dans le 
détail de ses descriptions, il suffit de dégager la physionomie 
d'ensemble. 
Il court donc au sud des Biban un chapelet de massifs à la struc- 
ture complexe desquels des roches relativement récentes parti- 
cipent. Parmi ces roches les grès, par exemple, jouent un rôle 
important. Ces grès sont medjaniens au Dira. Le Titteri, le Chouk- 
chott, le Mansourah ont des crêtes extrêmes en grès cartenniens ; 
ces couches de grès cartennien ont une épaisseur considérable, 
évaluée parfois à 400 mètres et elles apparaissent dans les rela- 
tions Stratigraphiques les plus compliquées. La sierra du Hodna, 
si nous convenons de lui donner ce nom, est donc beaucoup plus 
jeune que la chaîne des Biban, elle est miocène, d'âge alpin et non 
plus pyrénéen. 
Les formes topographiques accusent sa jeunesse attestée par 
Sa Composition géologique. C’est aujourd’hui la sierra du Hodna, 
et non plus la chaîne des Biban qui est ligne de partage des eaux. 
NS Hs, D 40) Do 2: 
2. N° 105, 7, feuille de Mansourah, n°s 104, 109, 110, 115, p. 397 et suiv. 
     
    
    
   
   
    
   
    
     
   
  
  
     
  
    
     
    
     
   
   
  
  
  
  
	        
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