LA MITIDJA #55
Le général de Lamothe pense que le «transport en a commencé
très probablement avec la fin du pliocène ancien ! ».
Ces cailloutis, ruisselés de l'Atlas, sont abondants surtout au-
dessus de la trappe de Staouéli, auprès des villages d’Ouled-Fayet
et de Saint-Ferdinand (fig. 32). Ils y constituent une nappe allu-
rs Chemin de fer.
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F1G. 32. — LE SAHEL ET LA BAIE D'ALGER.
(Carton découpé dans le 200 000° du Service géographique.)
La figure doit servir d'illustration à deux chapitres du livre V, les chapitres 11 et VI.
Sahel d'Alger (chap. 11). — Le Sahel d’Alger, sur de grandes étendues est couvert d’un caïlloutis
que les géologues ont appelé formation d’Ouled-Fayet, parce qu’elle est mieux représentée
qu'ailleurs au village de ce nom. Cette formation est composée de cailloux roulés empruntés
aux roches de l’Atlas, et elle repose sur le pliocène marin. — Aujourd’hui le Sahel est
séparé de l’Atlas par le fossé large et profond de la Mitidja. — A une époque aussi rapprochée
de nous que la fin du pliocène il faut admettre que la Mitidja n’existait pas, puisque les
torrents de l’Atlas roulaient leurs galets jusqu’à Ouled-Fayet. Le cours inférieur de l’oued
Mazafran, encaissé de 200 mètres dans les gorges de Koléa porte le même témoignage,
Cette vallée antécédente n’a pu être dessinée qu’à une époque antérieure à l’existence
de la Mitidja.
Baie d’Alger (chap. vi). — Baie en faucille du type courant sur toute la côte. Le cap Matifou
le Bouzaréa, le pointe extrême de Sidi-Ferruch sont trois pointements de schistes cris-
tallins (lambeaux de la Tyrrhénide)? Le dessin actuel de la côte est apparenté aux courbes
bathymétriques par sa simplicité. Quoiqu'il y ait des dépôts d’atterrissements dans les coins
abrités (dunes de Fort-de-l’eau, tombolo de Sidi-Ferruch}, l’allure des courbes bathymé-
triques entre les cornes du croissant atteste la morsure progressive de la mer.
vionnaire importante presque d’un seul tenant. On peut imaginer
que là se trouvait l'embouchure dans la mer d’un oued pliocène,
l’oued de Saint-Ferdinand si l’on veut, qui descendait de l’Atlas
par une pente alors continue. Cette pente a été détruite par des
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