CHAPITRE V
CONCLUSIONS GÉNÉRALES
Dans les pages qui précèdent on n’a pas étudié l’Algérie en
soi et pour soi; on a cherché à la placer dans son cadre planétaire
et à montrer les liens qui existent avec ce cadre.
Que l'Atlas Algérien soit une partie du système Alpin, et qu'avec
l’Apennin il tourne autour de la Tyrrhénide, c’est extrêmement
et anciennement connu. On s’est borné à le rappeler.
On a dû insister beaucoup plus longuement sur la partie saha-
rienne du cadre.
D'une façon très générale il n’est rien de plus connu, il est vrai,
que l’importance planétaire des grands accidents nord-sud sahariens
et nord africains.
Le plus célèbre est la faille immense, la plus notoire du globe
peut-être, qui est jalonnée par les grands lacs africains, la fosse
de la mer Rouge, et qu’on suit par l’effondrement de la Mer Morte
jusqu’en Asie.
Une autre, à peine moins connue, est celle qui a imposé au Nil
sa direction à travers le désert. D’après les dernières explorations
scientifiques, le trait essentiel, dans la structure de la Tripolitaine,
ce sont deux failles parallèles d’orientation nord-sud !.
Ces grands accidents ont une parenté certaine avec les sillons
sub-méridiens du Sahara algérien.
D'autre part on a signalé depuis longtemps que ces grands
accidents nord-sud croisent à angle droit de grandes cassures
est-ouest et par exemple celle qui détermine la direction de la côte
sud dans la Méditerranée orientale.
Il est donc bien entendu que l'attention est attirée depuis
longtemps sur un grand quadrillage, à travers toute l’Afrique
septentrionale, d'accidents démesurément longs, se recoupant à
1. N° 23, p. 412, fig. 19.