40 STRUCTURE DE L'ALGÉRIE
étaient concentrées, avec les roches éruptives, dans la zone litto-
rale des Kabylies, où ils représentent le culot resté adhérent de
la Tyrrhénide effondrée (fig. 1).
Là-dessus non plus on ne croit pas avoir à ajouter grand’chose.
Sur les roches anciennes des Kabylies il y a bien eu un petit conflit
d'opinions entre MM. Termier, directeur du Service de la carte
géologique et Ficheur, directeur de la Subdivision algérienne du
même service !,
On ne croit pas que cette divergence d’opinion présente un
intérêt au point de vue qui nous occupe.
M. Termier estime qu’en certains points on a classé dans les
schistes anciens des dépôts éocènes métamorphisés. Nierait-il
donc l'existence d’une Tyrrhénide constituée de schistes anciens?
Mais lui-même, d’autre part, dans une étude sur la Sardaigne,
et à une époque aussi récente que 1914, insiste sur « ce massif
Corso-Sarde, qui a résisté d’une façon générale au mouvement
Alpin »; aujourd’hui en grande partie ruiné et effondré sous les
flots de la Méditerranée; « entouré de tous côtés par des éléments
de la chaîne tertiaire, ébranlé lui-même au crétacé, puis au ter-
tiaire, mais n’ayant subi en somme, depuis les temps Permiens,
que des contre-coups, des soubresauts, des ébranlements sans
nouveaux plissements » 2,
Sur l'existence d’une Tyrrhénide effondrée, tout le monde est
donc d'accord sans exception et sans restriction. C’est le seul point
qui nous importe. Dans quelle mesure les vieux schistes kabyles
appartiennent-ils tous au culot de cette Tyrrhénide, il est vrai
que là-dessus les techniciens de la géologie ne sont pas d'accord.
Mais leurs discussions ne sont pas à l'échelle du présent travail
géographique.
Aux réserves près qui viennent d’être formulées, la paléogéo-
graphie de l’Algérie ne commence à nous intéresser qu’à partir
de l’ère secondaire. À ce moment elle prend pour la première fois
une forme qui a un rapport vraiment direct avec l'actuelle.
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2. N° 119, p. 43 et 56