60 STRUCTURE DE. L'ALGÉRIE
À Metlili du cénomanien. C’est ainsi que le trias reste fidèle à ses
habitudes de contact perpétuellement anormal.
Mais si la composition varie, la structure ne change pas. Une
quantité considérable de gisements triasiques, dans tout le sud
algérien, ont cette allure en dôme. Flamand qui l’a observé dans
les monts des Qcour l’appelle une allure de laccolithe :. Un dôme
elliptique d’énorme diamètre, plusieurs dizaines de kilomètres,
ou, si l’on préfère une boutonnière anticlinale à centre très large-
ment évidé, comblé d’alluvions récentes, et au milieu de cette
plaine un pointement triasique. C’est une forme de relief que Blayac
a décrite au plateau des Nemenchas ©. Elle est très fréquente dans
le sud algérien, on en citerait des exemples par dizaines (fig. 13)
si éloignée qu’elle, paraisse au premier abord des rochers de sel,
elle en est très voisine. Les deux structures se laissent ramener
l'une à l’autre, c’est le dôme au-centre crevé.
Il s’agit toujours de ce terrain triasique instable et semi-fluide.
Là, où il se trouve en profondeur sous la croûte solide des forma-
tions géologiques plus récentes, il lui arrive souvent de déterminer
dans cet épiderme des sortes de furoncles, au sommet et au cœur
desquels il trouve une issue, si l’on peut se permettre, pour la
commodité, l'emploi de cette métaphore pathologique.
Les géologues sont d'accord pour faire de cette forme de relief
bien individualisée une caractéristique du socle continental. Dès
qu'ils rencontrent la forme dôme, ils déclarent reconnaître à ce
signe qu’ils ont franchi la limite entre les deux régions distinctes,
le géosynclinal tellien et le socle continental. À propos du trias
nous retrouvons cette distinction :qui ressort de toutes les cartes
paléogéographiques.
1. N° 41, p. 367.
2. N°26, p: 116, 119, fig. 22, 23, 24.