26 Dr. Ad. Hirsch à Neuchâtel, 
J'ai cru devoir avant tout signaler les difficultés nombreuses, 
avec lesquelles le jury à Vienne et en particulier celui de notre groupe 
a eu à lutter. Je vais maintenant caractériser en traits généraux l'ex- 
position horlogère de Vienne, en la mettant en parallèle avec le devé- 
loppement de l’industrie horlogère dans les différents pays. 
Je passerai ensuite à indiquer les principales décisions du jury, 
et à cette occasion je me propose de signaler les produits les plus re- 
marquables de l'horlogerie qui ont été exposés à Vienne. Enfin je ter- 
minerai mon rapport par quelques réflexions sur l’enseignement que 
l’industrie horlogère Suisse peut tirer de l'exposition de Vienne. 
Pour l'horlogerie portative, la Suisse a occupé suivant l'avis una- 
nime du jury de Vienne le premier rang par le nombre des exposants 
et des montres exposées aussi bien que par la qualité de ces dernières 
Voici d'abord le nombre des exposants des différents Cantons: 
Exposants de Montres. Outils et parties détachées. Total 
Neuchâtel 21 17 38 
Genève 19 3 22 
Berne 7 7 
Vaud 3 3 
Autres cantons 6 - 6 
56 20 76 
Parmi les autres pays, il n'y a eu guère que la France qui ait 
eu une exposition d'horlogerie un peu complète, bien que, au grand 
étonnement du public et du jury, la branche principale de son industrie 
horlogère, les pendules de cheminée, y fissent presque complètement 
défaut. Il y avait en tout 22 exposants francais. 
L’Angleterre était représentée à Vienne encore bien plus pauvre- 
ment par 7? exposants, dont les vitrines contenaient surtout des montres 
marines et quelques chronomètres de poche; les plus celèbres maisons 
d'Angleterre n'avaient pas exposé. Si l’on comprend en partie que des 
évènements encore récents aient empêché un certain nombre d’'industriels 
français de se présenter au concours de Vienne, on ne peut s'expliquer 
la faible réprésentation de la belle industrie horlogère d'Angleterre, 
comme en général des industries anglaises, que par une espèce de 
satiété ou de fatigue qu'éprouvent les industriels anglais par suite de 
la fréquence réellement trop grande des expositions. 
L’Amérique n'avait pas envoyé une seule montre; deux exposants 
y étalaient des mouvements bruts d'horloges reduites à leur expression 
plus que simple. On doit regretter surtout l'absence des grandes fabriques 
de montres qui, sous la protection des forts droits d'entrée dont les 
Etats-Unis frappent nos produits, se sont fondées en Amérique et se 
sont développées surtout par l’usage toujours croissant de magnifiques 
machines-outils. 
  
   
    
   
  
  
  
  
  
  
  
   
   
   
  
  
  
    
   
    
   
    
    
   
        
   
   
   
   
    
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