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Horlogerie. 97
V4
Les expositions de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie ne
présentaient, d'accord avec la réalité de la production dans ces pays,
que quelques montres isolées, produits de quelques horlogers artistes
solitaires; car à l'exception de la fabrique de Glashütte (en Saxe), l'hor-
logerie portative n’est nulle part dans ces pays l’objet d’une production
industrielle; par contre la pendulerie dans toutes ses formes et la grosse
horlogerie de tour était très-richement représentée dans ces deux empires.
L'Allemagne seule a eu 115 exposants, essentiellement de la Forêt-
Noire et de la Silésie, dont les nombreux produits remplissaient deux
vastes compartiments de l'exposition allemande.
Non moins riche était l’exposition des fabricants de pendules et de
régulateurs Autrichiens, dont il y a eu 65; la Hongrie étant représentée
par 18 exposants d'horlogerie, l'empire d’Autriche-Hongrie avait donc
93 exposants de notre section.
Dans l'exposition des autres pays, il n’y avait guère que par-ci
par-là, comme en Hollande ou le Danemark, une montre ou une hor-
loge isolée, parmi lesquelles quelquefois des exemplaires les plus étran-
gers, comme en Turquie un cabinet, contenant une pendule déchiquetée
avec l'inscription : «cette horloge une fois qu'elle marche, continue à
marcher pendant 10 ans.»
Il serait maintenant très-important de pouvoir mettre en regard
de la statistique de l'exposition horlogère des différents pays celle
de la production horlogère dans ces mêmes pays. Malheureusement
c'est très difficile, si non impossible, du moins si l’on voulait, comme
cela serait désirable, connaître les chiffres exacts de la production
de ces différents pays. L'auteur de ce rapport s’est attaché depuis
longtemps à se procurer des données quelque peu exactes sur la statis-
tique de lhorlogerie; et il a dû se convaincre que presque partout,
et en Suisse plus que partout ailleurs, il est impossible d'obtenir des
données précises sur le nombre et la valeur des montres ou horloges
fabriquées.
Cette absence d'une véritable statistique de cette importante in-
dustrie est très-regrettable, non seulement au point de vue scientifique,
mais aussi dans l'intérêt de la nombreuse population qu'elle fait vivre
en Suisse. Car nous sommes persuadés que les crises périodiques et si du-
res, auxquelles l’industrie horlogère est soumise, les fluctuations énormes et
presque sans exemple pour une ‘industrie dont la matière première ne
varie que très-lentement dans sa valeur, et qui est au fond moins une
industrie de luxe que de nécessité, s'expliquent beaucoup moins par des
variations réelles dans la demande première du consommateur, que par
une organisation fautive du commerce, et par l'ignorance complète dans
laquelle les producteurs de chaque pays se trouvent, aussi bien pour la
production dans tous les autres, que sur les véritables besoins des dif-
férents marchés. Or, une bonne statistique, comme elle existe pour