94, Prof. Charles Kopp à Neuchâtel.
l'hôtel de Ville un magnifique régulateur, échappement Graham, com-
pensation à grille, construit par Mr. Louis Klinchy de la Chaux-de-
fonds.
Ges moyens limités, appliqués avec habilité ont été suffisants pour
permettre à Mr. Henri Grandjean de construire complètement au Locle
en 1830, un grand chronomètre de marine qui fut vendu à un capitaine
faisant le voyage de la Californie. Il a été le premier constructeur de
chronomètres de marine et est resté depuis à la tête de cette fabrica-
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le nombreuses distinctions et médailles à
tion pour laquelle il à recu
toutes les expositions. En 1841 la société d’émulation patriotique de
Neuchâtel lui a décerné une mention de distinction pour l'invention d’un
nouveau système de secondes, par un seul rouage.
Mais après une vingtaine d'années, le développement de notre
haute horlogerie, ne permettait plus de se contenter de ces petits instru-
ments dont le point de repère était une borne ou une cheminée, et de
régler les beaux chronomètres que l'on fabriquait, sur des observations
faites, d'après des régulateurs qui, quoique artistiquement construits et
compensés, donnaient l'heure d'une manière suffisament exacte pour des
montres ordinaires, mais auxquels manquaient un contrôle scientifique.
Nos habiles constructeurs durent s'adresser aux grands observa-
toires astronomiques étrangers, mais les difficultées, qu'on rencontrait
étaient telles que Mr. H. Grandjean, avec quelques-uns de ses amis, ci-
toyens dévoués et horlogers distingués, prit eu 1857 l'initiative pour de-
mander la création d'un observatoire. Des rapports présentés par Mrs.
H, Ladame, Desor, Vouga, L. Favre et Hirsch avancèrent rapidement
la question et le Grand Conseil en Mars 1858 décida, sur le rapport de
Mr. le conseiller d'Etat G, Guillaunie, directeur des travaux publics, de
créer un observatoire astronomique et horloger à Neuchâtel.
La construction du bâtiment fut confié à feu Mr. Rychner, et le
gouvernement appela comme directeur Mr. Adolphe Hirsch qui a, en
peu de temps, donné, par le nom qu'il s'est acquis comme savant et
astronome, à l'observatoire qu'il dirige, ce haut dégré de confiance que
notre horlogerie cherchait à acquérir pour les certificats qu’il délivre.
La première observation méridienne a été faite le 8. septembre
1859, et déjà le 25 juin 1860 l'observatoire a transmis l'heure pour Ja
première fois à Berne, à la Chaux-de-fonds et au Locle. En 1863 aux
Ponts et à Fleurier.
Le service de l'observatoire est fait par le directeur, un aide-
astronome et un garde-concierge.
La pendule électrique de l'observatoire envoie à une heure de
l'après midi, un fort courant d’un côté à Berne, au bureau central des
télégraphes, d'un autre côté, il passe a Neuchâtel, par un relai différen-
tiel qui donne l'heure, et arrive à la Chaux-de-fonds et au Locle.
À la Chaux-de-fonds le courant met en marche un petit pendule
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