Full text: Rapport sur le développement de l'industrie horlogère dans le Canton de Neuchâtel (Cahier 6 = Groupe 14)

  
  
  
   
  
   
     
  
   
  
   
  
  
  
  
   
  
  
    
    
   
  
  
  
    
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
Depuis 1813 où la dorure des mouvements de montres, par le 
procédé du mercure, fut introduite dans le canton, de nombreux cas de 
maladie. salivation et tremblements mercuriels, furent constatés et de- 
vinrent surtout bien fréquents en 1836 et 1842 où on reçut dans les 
hopitaux 10 et 12 malades sans compter les personnes qui se soignaient 
chez elles. Les précautions qu’on a prises, dès lors, pour faire la do- 
rure au feu, diminuèrent les accidents, cependant le gouvernement in- 
quiété de ces faits, fit faire en 1844 une enquête sérieuse sur les incon- 
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vénients et les dangers de la dorure au feu, surtout depuis que le pro- 
cédé de la dorure par voie galvanique, inventée par Mr. Auguste de la 
Rive de Genève en 1840, était de plus en plus connu et apprécié. 
Depuis 1813—1844 on a reçu dans les hopitaux de Neuchâtel, 129 
malades par la dorure dont 35 hommes et 94 femmes. 
Les ateliers de dorure au feu en 1844 étaient au nombre de 66, | 
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peuplés par 161 ouvriers et ouvrières dont 31 ateliers à la Chaux-d 
  
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fonds, 28 au Locle, 3 aux Ponts, 2 aux Brenets, 1 aux Panchettes el 
1 à la Sagne. 
Mrs. Borel, docteur, H. Ladame, professeur, de Neuchâtel, Oli- 
vier Quartier, horloger des Brenets, et Celestin Nicolet, pharmacien 
à la Chaux-de-fonds, firent en 1844 une enquête minutieuse et ont dé- 
montré tous les inconvénients de la dorure au feu et appuyèrent de 
toutes leurs forces les efforts que firent Mrs. Auguste Olivier-Mathey 
et Jeanneret pour propager le procédé de la dorure par la voie humide 
et par voie galvanique. Ces derniers ont inventé en 1845 tout un ou- 
tillage spécial pour la dorure des objets d'horlogerie et ont rendu ainsi 
à notre fabrique un service bien important, et ont introduit une indu- 
strie nouvelle. Aujourd'hui la dorure à la pile occupe de nombreux 
ateliers, et ce n’est que dans des cas bien rares et isolés, de réparations 
spéciales pour des objects de bijouterie, que le dorage au mercure es 
encore employé. 
Ce serait ici la place pour parler de l’emploi des déchets de 
notre fabrique d’horlogerie. Ce sujet est important et les détails e 
sont assez curieux, car on a employé chez nous tous les genres de ] 
cédés possibles pour extraire des déchets, l'or et l'argent. Mais il fau- 
drait, pour en rendre compte d’une manière interessante, entrer dans des 
détails techniques qui seraient peu en harmonie avec l’ensemble de ce 
rapport qui est plutôt historique, que technique. 
Un mémoire spécial, dévrait être consacré à l’histoire d'un sujet 
aussi utile, ainsi qu'aux procédés de nos bureaux de contrôle. 
  
  
	        
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